La mission fut accomplie avec des détails plus agaçants que d’autres. Désormais il est temps de retourner au quartier général à t’exercer. À quoi bon vivre uniquement pour le travail ? Autant essayer de faire des emplettes. Pour une fois, les nuages sont présents pas de soleil pour te piquer les yeux. Tu as encore du mal avec certain écrit, mais ça avance. Le parler lui ne pose plus aucun souci. Tu regards les vêtements japonais, mais il n’y a pas à dire tu as du mal avec ce style. Sans compter que les coupes ne sont pas adaptées à ta morphologie. Les kimonos pour femmes étant justes trop petits, il te faudra voir à Kyoto pour une commande et avoir une garde de robe plus fournie plus raccord aux couleurs du pays du soleil levant.
Rapidement ce qui attira ton attention ce sont les ombrelles ainsi que les éventails. Les motifs sont assez beaux, agréables à l’œil. Tu ne concédais pas toujours des points sur les goûts entre ta terre natale et celui que tu foules. Il ne te serait pas difficile d’admettre que sur la décoration associée aux pratiques que les Japonais ont une longueur d’avance. En revanche pour la robustesse des outils, ils pourront repasser. Sans compter que tu avais le temps désormais de finir ce bouquin sur la pêche. Résultats des courses ? Tu repars avec une jolie ombrelle bleue décorer des cerisiers blancs, de son opposé en blanc avec des motifs de cerisier et un éventail plus classique pour les périodes de forte chaleur.
Décidant de marcher de nuit pour accélérer ton retour. C’est en quittant la ville que ton regard se perd de gauche à droite apercevant un petit éclat brillé. Bougeant de façon trop rapide pour être juste un simple reflet. Pour passer le temps tu décides d’aller voir, tellement pis si cela te maintient dans cette ville encore une journée. Pour le moment, rien ne presse.
Il n’a pas à dire cela valait largement le détour. Dans une approche discrète, tu aperçus une femme s’entraînant à manipuler le katana ? Pas banal. Sans compter qu’aussi bien dans ce pays comme le tiennent des femmes ayant l’autorisation de porter une arme pour apprendre à se battre n’est pas monnaie courante. Même si possiblement moins étrange au Japon qu’en France. Après tout certains samurais avaient des femmes pouvant se battre pour défendre le foyer en cas d’absence de leur mari.
Tu te dévoiles, analysant de haut en bas la demoiselle du bas peuple. Car il est évident, qu’elle ne fait pas partie de la haute société. Ses vêtements ne sont pas assez propres et soignés. Sans compter que des effluves. Un mélange d’odeur, de nourriture, tabac et alcool. Cela laissait planer peu de doute sur le genre de lieu fréquenté en journée. Dans des bars ou un salon.
- Bien le bonjour, je me nomme Maijala Éléonore à qui es-je l’honneur ?Lui dis-tu poliment en la fixant avant d’observer son épée. Un sabre classique à premier vu, mais les mouvements eux n’étaient ceux de bretteur ordinaire. Non, ça ne correspondait pas. On aurait dit le souffle des pourfendeurs. Seulement, le niveau de maîtrise est médiocre. Cela remonte à loin, mais il est possible qu’elle s’exerce à devenir pourfendeuse pour passer leur examen.
- Ôtez-moi un doute, je vous prie, vous êtes une apprentie pourfendeuse ? Avez-vous un grade ?Si cela fait peu de temps que tu es au Japon. Tu as bien mémorisé les grades. Mais il te reste une question pour savoir comment va se dessiner la soirée.
- Puis-je savoir pourquoi s’exercer en ce lieu et non en compagnie d’un mentor ?