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Agitation tropicale ; Akui
Rensei
Culte Kokuren - Byakuren
Rensei
Puissance Théorique : 1400
Messages : 17
Dim 8 Oct 2023 - 15:25
La nuit tombe sur Kyoto et Rensei s'éveille. Autour d'elle, elle entend teinter les étoiles et les filaments astrales qui l'entourent. L'air grince, cristalline et fraîche pour une soirée estivale qui s'entame. Elle s'étire de tout son long et courbe son dos. Elle flotte encore au-dessus du sol, comme la parfaite image de son esprit parti en voyage dans l'espace pour un long sommeil diurne. Ses paupières sont lourdes, elle pourrait se rendormir là maintenant. Dormir toute la nuit.
Rêver de lui, toute la nuit et tout le jour d'après.

Rensei pose un pied sur le sol froid de sa chambre d'hôtel. Les étoiles s'arrêtent de teinter. Quel dommage... le ciel, la nuit, est si beau. Elle aime quand il lui chante des histoires d'au-delà. Des histoires qu'elle est seule à entendre, seule à raconter. Elle murmure une mélodie douce, passe une main dans ses cheveux et essuie la bave au coin de sa bouche.
Cette nuit, elle ne va pas dormir, malheureusement.

L'Oni bleue soupire avec lassitude, regarde le miroir qui reflète son image. Elle se fixe un instant. Beauté légère, irréelle. Elle sourit. Rensei referme la porte derrière elle, dans un glissement doux. Kyoto la nuit. Kyoto, fief des pourfendeurs. C'est jouer avec le feu mais dans la foule... Qui se douterait de sa présence ?
Elle glisse dans les couloirs, son pied ultra léger touchant à peine le sol, camouflé par sa robe traditionnelle. Elle ne fait aucun bruit, seul le bruissement du tissu atteste qu'elle se déplace. Elle croise quelques salariés de l'hôtel, les salue poliment d'un hochement de tête et d'un sourire délicat. La voici sortie, enfin. La quiétude de l'hôtel disparait derrière elle, et elle s'engouffre dans la nuit agitée de Kyoto.
Les humains ici vivent aussi la nuit, c'est fascinant.

Rensei est assaillie par les lumières, d'abord, puis par les odeurs. Elle cille un peu, puis se reprend. ses cheveux blancs et presque translucides coulent derrière son dos lorsqu'elle les rejette en arrière d'un geste de la main. Un homme l'a vu découvrir son poignet, béat. Elle sourit derrière une main, faussement troublée. Rensei disparait dans la foule, et se laisse happer par elle.
Les nuits d'été sont chaudes et humides. La fraîcheur ne dure jamais, surtout ici en pleine ville, où l'agitation ne cesse. La vie fourmille. Rensei croise parfois des personnes, des visages, qu'elle note dans un coin de son esprit : ils feraient un bon repas. D'autres encore, dont les expressions sont marquées par le désespoir, l'amertume, la faim : ils feraient de bons esclaves.

La nuit coule ainsi, alors qu'elle se traîne d'un pas lent et aérien dans cette grosse masse humaine. Elle se lasse, encore. Cherche à s'en échapper. Ses pas la dirigent vers un parc. Elle quitte la rue principale, laisse derrière elle le murmure sans fin de la vie citadine. Rensei pose un pied sur l'herbe, ayant abandonné quelque peu son chausson, annulant consciemment sa légèreté pour sentir pleinement sur sa peau la sensation bienvenue. Elle frémit goulument. Voilà un plaisir dont elle ne se lasse pas.
Rensei mâchouille la brochette yakitori qu'elle s'est faite offerte. Rien à voir avec la chair humaine, mais elle apprécie la tendresse de la viande qui fond dans sa bouche. Son regard parcoure le parc, alors qu'elle marche sans un bruit si ce n'est le frémissement de sa robe comme celui des feuilles des arbres.

La divinatrice devine très aisément la silhouette allongée d'un homme qui s'est abandonné au milieu d'un terrain herbeux. Un couple de passants passe près d'elle, ils se saluent poliment. Rensei soulève une jambe, puis l'autre, et passe au-dessus d'une toute petite barrière de bois séparant le chemin de pierres de l'herbe. Elle s'arrête près de cet inconnu. Son regard s'épaissit lorsqu'elle remarque les cheveux roux, et les traits qui ne savent pas choisir entre le japon et l'occident. C'est assez rare de croiser un humain non-japonais, bien que Kyoto regorge maintenant de marchands et spéculateurs du monde entier. Rensei s'accroupit avec toute la délicatesse qui la caractérise.

« Ne craignez-vous pas qu'un malotru profite de votre sommeil pour vous dépouiller, mon cher monsieur ? » souffle t-elle dans un sourire léger.
Rensei
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Akui Kaiko
Akui Kaiko
Puissance Théorique : 50
Messages : 6
Dim 8 Oct 2023 - 19:52
STARLIGHT
⋆ Kyoto, Ciel dégagé, Début de la nuit

La journée avait vu Akui être payé pour les services rendus aux diverses personnes qui l'avaient interpellées pour recevoir de l'aide, lui permettant l'après midi arrivé de distraire les enfants dont les parents travaillaient encore. Puis la journée s'écoulant vit apparaître le crépuscule rougissant le ciel, s'accordant aux cheveux du métisse qui se transforma en point de rendez-vous pour les parents des enfants qui avaient passé la moitié de la journée en sa compagnie.

Il fut remercié et payé en nourriture quand il refusa l'argent qu'on lui tendit. Il ne s'occupait pas des plus jeune pour obtenir un paiement mais bien parce que cela l'occupait pacifiquement. Il céda face à la nourriture pour l'excellente raison suivante : Saori était au fourneau, et cette mère de famille avait ce petit grain en plus dans sa nourriture qui faisait gronder l'estomac de Akui à chaque fois qu'il songeait.

C'est donc repus et de très bonne humeur qu'il se faufila dans la foule pour disparaître dans un parc, la chaleur estivale toujours bien présente malgré l'absence du soleil. L'herbe fraîche sous sa tête et ses mains quand il s'allongea en était d'autant plus appréciable qu'elle s'infiltra à travers son haori et son kimono, finissant de le détendre et le plongeant dans un sommeil superficiel.

Il se réveillait et s'assoupissait de nouveau par intervalle quand des promeneurs tardifs passaient à proximité mais personne ne vint le déranger ce qui lui permit de rester tranquille avant qu'une voix sur sa gauche ne le ramène définitivement dans le monde des gens réveillés. Il avait suivit l'avancée de la voix féminine jusqu'à lui, le bruit du tissu traînant sur l'herbe un indicateur de sa progression avant qu'elle ne se stop à ses côtés.

Il ouvrit les yeux, ces derniers semblant absorber la lumière sans jamais la réfléchir, abyssaux, et il les tourna vers la jeune femme. Ou était-ce un esprit ? Il se concentra sur son visage, mais il ne pouvait pas voir à travers elle, même si ses longs cheveux blancs semblaient vouloir s'effacer de leur existence physique. Les deux paires d'yeux bleus se firent alors face et Akui écarta un des pans de son kimono sans se redresser, sourire amusé aux coins des lèvres. Peau laiteuse barrée de cicatrices exposée jusqu'à sa hanche, il appuya son geste par quelques paroles.

- Je n'ai rien sur moi qui puisse intéresser quelqu'un. rit-il rauque, sa voix inutilisée depuis un certains temps rendant son accent d'habitude inexistant lourd sur sa langue - Mais si quelqu'un décide de venir me peloter pour quelques sous, je suis certains d'avoir de quoi lui répondre en retour.

Et son agresseur serait probablement surpris de constater en vip première classe que Akui avait une sacrée force derrière les bras. Mais passons. Il se redressa à l'aide de ses avants bras mais fut retenu par un poids qui tira un son surpris de sa gorge alors qu'il portait son attention plus bas sur sa gauche. Entre son flanc et son bras, caché sous le pan ouvert de son haori se cachait un chat qui vivait actuellement sa meilleure nuit.

Roulé en boule se trouvait un chat blanc, tête pressée juste au dessus de la hanche de Akui après s'être étiré quand le mouvement l'avait dérangé. Inconscient des yeux le scrutant, le chat se mit à ronronner comme un mini moteur, tuant dans l’œuf toutes idées de le déloger qu'aurait pu avoir le jeune homme.

Akui se laissa donc retomber au sol sans aucune grâce mais néanmoins prudent de ne pas écraser le chat au passage. Il releva les yeux vers la jeune femme un rire flottant entre eux alors que le chat échappait un 'mreow' curieux de sentir le corps contre lequel il était appuyé vibrer.

- Je rectifie : si le but est de venir voler un chat, j'en possède désormais un. Ça ne veut pas dire que je ne cognerais pas la personne qui tentera sa chance.

Il haussa un sourcil en direction de son interlocutrice surprise.

- Est-ce que c'était ton but ? Poliment me voler ? il sourit plus franchement, ses dents flashant un instant entre ses lèvres - Parce que si c'est le cas, c'est une première pour moi ! Et je ne sais pas comment je devrais réagir dans une telle situation... continua t-il sur un ton pensif.

L'idée était amusante au final, surtout quand il continuait de présenter ainsi les parties les plus vulnérables de son corps. Mais il continua de sourire, sa main venant instinctivement grattouiller la tête du chat.

- Alors, mademoiselle l'étoile, on fait une simple balade ? Ou on veut me dépouiller ?

Après tout elle était un peu trop irréelle, un peu trop lumineuse sous la lune. Un peu trop légère sous la brise qui agitait leurs cheveux, ceux de la jeune femme tombant presque trop lentement. Il ne connaissait pas son nom, et comparer quelqu'un à une étoile revenait rarement à l'insulter.
Akui Kaiko
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Rensei
Culte Kokuren - Byakuren
Rensei
Puissance Théorique : 1400
Messages : 17
Mar 10 Oct 2023 - 22:54
La nuit lui donne un teint onirique, qui tire peut-être sur le gris lorsque les lanternes ne l'éclairent pas assez. C'est la lune qui fait luire sa peau d'une douce et timide couleur bleutée, comme un sous ton d'onirisme. Mais ici à Kyoto, ce sont les lumières des hommes qui prédominent. La ville s'éveille de lampes jaunes, rouges, oranges. Dans ce parc pourtant, l'obscurité persiste. La nature résiste, bien qu'apprivoisée par la main de l'homme, comme en témoigne les petits jardins parfaitement entretenus et le son régulier d'un bambou sous de l'eau.

Rensei darde ses yeux d'océan sur le visage de l'étranger. Elle cligne rarement des yeux et passe son temps à fixer les visages, les choses, les êtres. Elle note la couleur de sa peau dans le noir, les murmures des lueurs rougeoyantes des rues de Kyoto qui jouent dans les cheveux roux, elle note les yeux aussi bleus que profonds. Si les siens donnent envie de plonger pour rencontrer une barrière de corail, ceux de cet homme semblent vouloir vous noyer dans les profondeurs marines les plus obscures. Il sourit, amusé. Elle fut son parfait reflet, alors.
Les humains adorent qu'on les imite.

La divinatrice ne semble pas représenter de menace pour lui : il découvre son corps sous son kimono, la peau nue raconte une histoire parsemée de blessures. Les a t-il reçu en punition ou les a t-il mérité par le sang et la sueur ? Rensei cache la moitié de son visage dans son bras, la manche de son propre haori tombant devant ses genoux. Elle mime parfaitement la gêne délicate des dames japonaises, étouffe un rire cristallin et léger. La démone se demande s'il parlait premier degré, ou s'il lui faut attraper de justesse les perches tendues dans ses premières paroles. Rien sur lui et pourtant, le voici présentant impudiquement ce qu'aucun japonais ne ferait devant une dame. Son regard cille un peu : son accent aussi, n'a rien de japonais. Elle l'a déjà entendu quelque part, cherche dans sa mémoire, dans ses voyages avec son Eternel. Les airs qui roulent, l'air qui roule, sous le creux de la langue, guttural presque, il vient comme les vents d'hiver vous assécher le palais avec une délicieuse sensation de chaleur gardée par les grosses fourrures.
Elle ne sait plus, se souviendra plus tard.
Ce sont des sensations qui lui reviennent, elle est sur la bonne piste, mais... cela lui échappe.

« C'est si dommage de retirer ce kimono qui vous va si bien au teint. » dit-elle alors, lui intimant discrètement de se rhabiller, en bonne japonaise qu'elle incarne.

Mais Rensei a parcouru le monde.
Le monde n'est pas aussi pudique que le japon. Elle non plus. Elle feint, simplement. C'est amusant, après tout.

Il a un mouvement vers l'avant, cherche un équilibre retenu dans un cri surpris et retombe dans l'herbe. Elle suit son regard sur un chat qui a choisi de l'accompagner dans sa sieste du début de la nuit. Quelle idée de dormir la nuit... La créature féline ne fait ni chaud ni froid à Rensei, elle n'est pas intéressée par les animaux, mais lui semble l'être et lui prêter de l'attention. Il rit légèrement au miaulement du félin.
Elle mimique, naturellement.
Chat blanc sur lui, chat noir tout à côté prêt à le dévorer, qui sait.

Il parle de nouveau et Rensei quitte des yeux l'animal pour les poser sur le visage de l'étranger. Elle fixe intensément ses prunelles aussi bleues que les siennes. Elle remarque aisément qu'il ne craint pas ce genre de regard, le soutien sans retenu, sans a priori, sans provocation. C'est agréable. C'est intense aussi, d'une certaine façon.
Il a du charme, à n'en point douter. Rensei trouve parfois certains humains beaux à observer. Si cela les sauve ou pas, elle n'en sait rien. Il lui ait déjà arrivé d'offrir des belles proies à Fuhen. Et parfois juste elle s'abîme à les regarder vivre, profiter de leur si courte existence.
Rensei, elle, a perdu le fil des années depuis bien longtemps.

Elle s'est perdue dans ses réflexions et dans sa fixation. Le regard toujours posé sur le visage de ce jeune homme, venu assurément d'ailleurs, qui porte sur lui et sans honte les traces de son histoire. Il parle facilement, il est à l'aise rapidement. Il n'a rien d'un japonais, finalement, si ce n'est le dialecte parfaitement maîtrisé. Elle hoche la tête, curieuse.
Mais d'où vient-il, alors ? Elle n'arrive pas à se souvenir.

Rensei écarte doucement sa main de son visage, toute délicate. Ses ongles se déplient comme ses doigts pour qu'elle les glisse dans une caresse dans l'herbe. Elle laisse ses hanches glisser sur le sol, et s'installe semble t-il, confortablement à côté du jeune homme. Ses cheveux coulent librement sur son épaule, alors que son bras dérive près du haut de ses cuisses, abandonné à la gravité. Se maintenir ainsi sur un bras, ne lui coute aucun effort mais chaque geste est parfaitement exécuté pour paraitre le plus naturel possible, le plus léger possible pourtant.
Elle ne se supporte pas sur ce seul bras, au final : elle épouse l'air, la terre.
Légère, oui.

« Pourquoi une étoile tomberait du ciel pour dépouiller un homme ? » demande t-elle, légitime dans sa question. Elle plisse quelque peu les yeux, fronce son petit nez. Ses yeux coulent sur le pelage blanc du chat alors qu'elle tend les doigts de sa main libre par-dessus le ventre du roux, s'en approchant, en toute innocence. « Qu'auriez-vous à lui offrir ? »

La douceur des vagues de ses yeux rencontre l'abîme océanique des précieuses de l'étranger.
Rensei
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