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Haiko Jäger
Admine HRP - Pilier de la brume
Haiko Jäger
Puissance Théorique : 1300
Messages : 87
Sam 24 Juin 2023 - 18:07
kfxa.png
I
Insanity Mind
Nom :
Jäger

Prénom :
Haiko

Âge :
30 ans

Date de naissance :
06 juin

Lieu de naissance :
au saint empire germanique

Sexualité :
bisexuel

Groupe :
pourfendeur

Grade :
pilier

Taille :
1m87

Poids :
80kg

Avatar :
Hisoka

Souffle de la brume :

Son souffle pénètre dans l'esprit d'autrui. Celui-ci devient la proie d'hallucinations pouvant être visuelles, auditives, olfactives et cénesthésiques. Il est incapable de blesser, mais le réalisme de cette réalité altérée provoque bien souvent un état de panique considérable.
II
Who am I ?
CARACTÈRE - Haiko est un être cynique, animé par le sarcasme. Il se fout bien des conventions japonaises, préférant vivre comme il l'entend. Son instabilité psychologique peut parfois lui faire prendre des décisions surprenantes. À ses yeux, la vie n'est qu'un jeu grotesque. Son profil est, sans l'ombre d'un doute, celui d'un psychopathe. Arrogant et manipulateur, il n'hésite pas à se servir des autres pour arriver à ses fins. Ceux-ci n'étant perçus que comme des pions par le magicien. Il est généralement peu sensible à la souffrance d'autrui, bien qu'il sache jouer l'empathie à merveille. La cruauté lui colle à la peau, tout comme l'alcool qui ne cesse d'empoisonner son sang. Il n'a que peu de scrupules, toujours prêt au pire afin de servir ses perversions.

Le magicien s'amuse de jeux macabres, mais également de l'interdit. Franchir les limites morales ainsi que les normes sociales constitue son quotidien. Il se fout des règles instruites par les pourfendeurs, bien qu'il y ait la clairvoyance nécessaire que pour cacher certaines de ses activités. Tout ce qu'il cherche, c'est l'amusement. Il ne recule devant rien et se fait un plaisir de sauter à pieds joints dans n'importe quelle situation jugée risquée. C'est ce qui le fait frissonner, particulièrement lorsque l'inattendu se produit. Le magicien se montre avide de sensations fortes, se plaisant à jouer avec des flammes qui finiront par le brûler. Il apprécie les situations lunaires, dansant inlassablement avec le risque qui a un goût exquis.

Haiko, bien qu'égocentrique et fier, sait tout de même faire preuve d'autodérision. Le magicien est généralement fiable, mais il lui suffit de peu pour revenir sur ses décisions ou sur ses promesses. On l'achète facilement, avec presque rien. Tourmenté, il est parfois la proie à une infinie tristesse. Il est également sensible au charme, au point de se jeter dans la gueule d'un loup qu'il finira, lui aussi, par charmer. Il aime les défis, jouer avec ses proies en prenant le soin de faire durer le plaisir. Il peut facilement se prendre d'affection pour quelqu'un et s'en lasser, tout aussi rapidement. Le magicien souffre d'une possessivité malsaine qui peut également se manifester sur ceux qu'il considère comme ses proies. Quiconque ne peut se permettre de toucher aux rares personnes ayant éveillé l'intérêt du magicien.

Tourmenté, il est parfois la proie à une infinie tristesse. La gorge nouée, la poitrine au bord de l'explosion, la douleur est telle une lame le transperçant en plein cœur. Il n'a jamais été capable de faire son deuil, toujours en proie à des cauchemars le replongeant face au corps déchiqueté de sa fille. Rares sont les fois où le magicien dort paisiblement. Il se sait condamné, châtié à une vie de tourments pour cet échec.
FACTS -
♠

•  Fumeur. • Il a une peluche licorne dont il ne peut se défaire, c'était le doudou qu'il avait offert a sa fille lorsqu'elle est née. • Bien qu'aisé financièrement, il vit d'une façon minimaliste. • Il ne tient pas l'alcool, ce qui la mit plus d'une fois dans des états lamentables. Particulièrement, lors de beuveries au Saint Empire Germanique. • Ça ne l'empêche pas de boire excessivement. • Il garde un léger accent allemand, celui-ci se fait plus présent lorsqu'il s'énerve. • Possède une jument pie noir et blanche qu'il monte sans selle. Il utilise seulement les rênes, sans se donner la peine de la gêner avec un mors. • Elle n'a pas de nom, le magicien se plaît à l'appeler " ma belle ".

♦

•  Il adore se baigner dans les sources chaudes. • La pudeur est une notion qui lui est inconnue. • Son hygiène est remarquable.• Bois régulièrement des tisanes de glycine dans l'espoir d'avoir un goût parfaitement infecte pour les démons. • Il ne supporte pas qu'on lui parle de sa fille, c'est le meilleur moyen pour qu'il vous fasse bouffer son poing. • Ça lui arrive de consommer des plantes et des champignons hallucinogènes en grande quantité dans le seul but d'accéder au bad trip, ça l'inspire pour créer ses illusions.•  Sa mère était allemande et son père japonais, Haiko parlait les deux langues dès l'enfance. 

♥

• Il possède 2 chats à neuf queues, un basique ainsi qu'un second possédant des griffes en acier nichirin, pour le plus grand plaisir des démons. • Sensible au charme. • Haiko sait se montrer attentionné dans l'intimité, révélant son côté charmeur. • Il se rase à la façon des femmes occidentales : aisselles, pubis et jambes. • La lame de son katana est blanche, symbolisant la brume. Sur son métal, sillonnent des marques luisant d'un rose éclatant. Ces dernières sont semblables aux éclairs perforant le ciel. • Assure régulièrement la protection des filles dans les bordels. • Il a de longs ongles taillés comme des griffes. • Porte des boucles d'oreilles en forme de cœur, elles sont aussi dorée que ses iris.

♣

• Son dos est couvert de multiples cicatrices tuméfiées, de larges entailles abordent une couleur pervenche. Durant l'hiver, il n'est pas rare qu'elles bleuissent. • Fournit tout types de services tant qu'il est payé. • Il prends grand soin de ce qu'on lui offre. • Se nourrit à peine, essentiellement de riz et de plantes sauvages. • Il se réveille régulièrement en sueur, le corps tremblant comme une feuille, son esprit toujours en proie à ses traumatismes passés. • Il lui arrive d'avoir des périodes où il perd une dizaine de kg à cause de sa négligence envers la nourriture. • Galère ensuite pour récupérer ses kilos perdus.
HISTOIRE - Né dans la cambrousse du Saint Empire Germanique, d'une mère allemande et d'un père japonais, Haiko a vu le jour un 6 juin. Ses parents étaient aimants, ce petit bout de chair était devenu leur monde en un instant. Son enfance fut heureuse, bien que marquée par une extrême pauvreté. Malheureusement, tout bonheur finit par cesser. Sa famille, autrefois aimante et soudée, commençait à se briser. Les tensions au sein du foyer familial se faisaient de plus en plus présentes. La mère d'Haiko était une femme au foyer, seul le père travaillait. Cependant, l'argent, la nourriture, l'hygiène... tout manquait entre ces murs. Afin d'aider financièrement son mari et, pour le bien-être du foyer, elle n'eut d'autres choix que de se prostituer. Cette décision humilia profondément son père qui se voyait comme un bon à rien, un chien contraint à laisser sa femme vendre son corps pour une somme misérable. Au travail, on abusait de lui. Lorsqu'il revenait à la maison, il ne pouvait regarder son épouse dans les yeux. Cette situation finit par avoir raison de lui. Son honneur meurtri, il s'ôta la vie. Ce fut le jeune Haiko, tout juste âgé de 6 ans, qui retrouva son père baignant dans son propre sang. De larges entailles sillonnaient ses bras, son regard vitreux transperçant le gamin d'effroi. Il n'eut pas le temps de pleurer la mort de son père qu'il creusait déjà sa tombe, avec sa mère. Cependant, la vie continuait. Haiko ne cessait de voir des visages d'hommes, tous différents, ils allaient et venaient. Certains d'entre eux ne se gênaient guère, n'hésitant pas à devenir violent envers la mère du jeune gamin. Haiko voyait les bleus, le sang recraché sur le plancher et les bouteilles qui se vidaient à peine achetées. Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même. À cette époque, les larmes étaient quotidiennes, les supplications d'arrêter l'étaient tout autant. Finalement, dans un éclair de lucidité, elle confia son enfant à un orphelinat. Haiko y passera deux longues années. 

S'il pensait déjà vivre l'enfer, alors on l'assiéra sur les genoux du Diable.

À cet orphelinat du Saint Empire Germanique, l'éducation était donnée à coups de martinet. La désobéissance était sévèrement punie, le moindre écart était suffisant pour finir flageller. Parce que c'est de la flagellation qu'on absout ses péchés, voilà le précepte d'or de l'orphelinat. L'humiliation était quotidienne, les railleries tout autant. Lorsqu'un enfant faisait une connerie, aussi infime soit-elle, les autres étaient contraints de former un cercle autour de lui et ainsi, un sinistre jeu se lançait. Tous devaient se moquer de lui, lui hurler dessus des heures durant à en prendre haleine. À l'orphelinat du Saint Empire Germanique, on créait des êtres infâmes, on détruisait le psychisme d'autrui pour le remodeler à sa convenance. Cet enfer était devenu son nouveau lieu de vie, que ça lui plaise ou non. Haiko était usé, épuisé et son esprit devenait la proie d'une haine viscérale. Une nuit, alors qu'il s'était violemment fait battre la veille, il rechercha du réconfort dans la chambre d'un camard. C'était évidemment interdit, mais peu importait. Il avait juste besoin de compagnie, d'échanger quelques mots sur le calvaire qu'ils vivaient tous en ces lieux. Les deux jeunes garçons parlèrent une grande partie de la nuit avant de tomber de fatigue dans le même lit. Dire que leur réveil fut brutal serait un euphémisme, l'événement se marqua au fer rouge dans l'esprit du jeune garçon. Haiko pensa crever et par instinct de survie, s'échappa de l'orphelinat la nuit suivante. Il n'avait que 8 ans lorsqu'il se libéra de l'enfer. 


Il erra en ville quelques jours, vivant de la manche. Seuls quelques lambeaux de tissus lui servaient de short, laissant son torse et son dos visibles. Il effrayait plus qu'il ne peinait les passants. Cependant, on lui tendit tout de même la main et Haiko fut recueilli par un cirque. Durant un an, il s'entraîna sans relâche dans l'espoir de lui aussi, se présenter sur scène. Déjà gamin, Haiko avait une silhouette athlétique et l'entraînement le forgea davantage. Ce cirque ainsi que sa troupe devint rapidement toute sa vie, son oxygène. Ils soignaient peu à peu le gamin de ses traumatismes passés. Haiko se spécialisa dans les acrobaties et dans la magie, c'était presque inné chez lui. En tant que forain, il voyageait à travers le monde, accompagné de sa fidèle troupe. Peu à peu, le jeune homme redevenait souriant malgré les multiples cicatrices sillonnant son dos. 

Les années passaient, le jeune magicien continuait ses représentations, atteignant un niveau d'excellence lors de ses performances. Lorsqu'il n'était pas au cirque, il déambulait en ville. À 15 ans, il traînait déjà dans de sales affaires. Les fréquentations du jeune homme, hors du cirque, étaient pour le moins discutable. Il était influençable et durant une soirée, il se fit remarquer par une bande. La discussion s'était lancée sur une proposition. Si Haiko pouvait démontrer certaines compétences, en plus de savoir fermer sa gueule en toutes circonstances, la bande lui promettait de l'argent facile. Il accepta sans demander de détails et eut la joie d'être plongé dans un univers bien plus sombre. Il avait le sale boulot de faire disparaître les corps après certains règlements de comptes, lorsqu'il ne fallait pas éliminer une cible précise. Au début, on lui demandait des choses simples, mais au fil des semaines ça se corsait. Ce mode de vie lui conféra une certaine expérience dans le combat de rue. Il n'y avait nulles règles, nul honneur. Était-ce le plus sournois ou le plus machiavélique qui l'emportait ? Haiko possédait déjà ses deux traits de personnalité. Malgré son jeune âge, il ne reculait devant rien, affrontant toutes les situations, le sourire aux lèvres. 

« Le Japon, sérieusement ?! Y'a que des femmes soumises là-bas ! T'sais bien que je préfère quand elles n'hésitent pas à mordre ! » À la fin de cette phrase, Haiko mordit l'air à pleine dent, un grand sourire accroché sur le visage. En réalité, il était ravi à l'idée de découvrir de nouvelles terres. De plus, il savait parler japonais grâce à son père qui lui avait appris. Le lendemain, ils étaient déjà en mer. Direction le Japon ! Haiko était surexcité, il tenait à peine en place à l'idée de découvrir les contrées japonaises. Le voyage fut long, mais ils arrivèrent à bon port. C'est en ces lieux qu'Haiko rencontra la femme qui réussit à le charmer. Une année s'écoula avant que le magicien ne devienne le père d'une petite fille. Ce petit bout de chair devint son monde, il en était fou amoureux. Il ne la lâchait jamais, l'emmenant partout avec lui. Étonnement, il se révélait être un père extraordinaire, toujours au petit soin pour sa fille qu'il chérissait tant. Du haut de ses 17 ans, il assumait parfaitement ce rôle. 

Un an venait de s'écouler. Haiko n'en avait pas encore conscience, mais les ténèbres n'étaient jamais loin. Ils rôdaient autour du jeune homme, l'enveloppant d'une aura macabre. Le magicien n'avait pas perdu ses sales habitudes de jeunesse qu'il traînait depuis le Saint Empire Germanique. Cependant, il se montrait moins disponible depuis qu'il était père. Il restait davantage au cirque, avec sa femme qui était également dans l'industrie du spectacle. Elle aussi était une acrobate de talent, voltigeant avec son homme. Haiko l'avait initié, ne souhaitant pas d'une femme qui ne pourrait partager sa passion. Le magicien revenait de la ville lorsqu'il retrouva le cadavre de sa femme. Son corps était gravement mutilé, éviscéré, les côtes à l'air et l'abdomen broyé, gisant sur le sol. Haiko ne semblait pas touché, il restait impassible devant ce carnage. Il tourna les talons, sa fille dans les bras, se dirigeant vers le cirque qui brûlait sous les flammes. Il confia son enfant à un des membres de sa troupe. Quelque chose l'attirait, deux silhouettes qui se battaient à travers le feu qui ne cessait de se propager. Il n'était pas certain de ce qui se déroulait sous ses yeux, un homme affrontant une créature qu'il finit par décapiter. Haiko l'aborda, exigeant des explications qu'il n'obtint guère. Énervé et n'ayant pas de temps à perdre, il recourut à la manière forte. 

Le pourfendeur débutait à peine et, offensé, il mordait aux provocations du magicien. Haiko esquivait les premiers coups, progressivement, il emmenait le pourfendeur sous le chapiteau où il se représentait habituellement. Il se saisit d'un chat à neuf queues traînant dans un coffre de bois. Il utilisait cet instrument pour ces spectacles, jonglant avec. Le jeu consistait à ne pas se blesser, ce qui n'était pas une mince affaire. Les flammes n'avaient pas encore attaqué ce chapiteau, mais elles continuaient à se propager. La fumée rendait l'air irrespirable, compliquant l'usage du souffle pour le pourfendeur. Les griffes raccrochées au bout des lanières de cuir se plantèrent dans la chair du chasseur de démon, lui arrachant la peau et l'entaillant de part en part. Ses cris étaient couverts par le bruit des constructions de bois qui craquaient, rongées par les flammes. Haiko s'acharnait, lui hurlant de cracher le morceau dans sa langue maternelle. Le pourfendeur ne comprenait pas et d'un vif mouvement, désarma le magicien. Cependant, il en fallait plus pour le décourager. Ces réponses, il allait les obtenir. 

Les moyens importaient peu, seul le résultat comptait. Haiko était d'une agilité surprenante, il esquiva un coup de lame avec une roulade, récupérant son chat à neuf queues. Le duel se prolongea jusqu'à ce que les flammes les atteignent. Le chapiteau s'écroulait peu à peu, obligeant les deux hommes à fuir. Ils étaient tout deux dans un sale état, Haiko avait reçu de nombreux coups qui le faisaient tituber, mais il ne lâchait pas le morceau. Son regard était transperçant, une sinistre lueur étincelait dans ses yeux d'or. Le pourfendeur, lui ne pouvait se résoudre à en finir avec Haiko qui s'était battu comme un véritable fauve. Il rangea son katana dans son fourreau, déclarant d'une voix ferme, mais déterminée. « Ça suffit ! Je ne suis pas censé tuer un civil même pas foutu de s'avouer vaincu. » Haiko recrachait son sang, un sourire narquois au coin des lèvres. Il tenait à peine debout, la cendre se mélangeait à ses plaies ouvertes. Il le savait, c'était lui qui avait gagné. « Suis-moi ! Vu que j'ai un minimum de conscience, je veux m'assurer que tu ne te vides pas de sang, par ma faute... » Le magicien ne put s'empêcher de ricaner, quelques gouttelettes de sang s'échappaient du fond de sa gorge. « Trop sympa ! » Il suffit d'un pas avant qu'il ne s'écroule sur le sol, il se rattrapa sur les coudes, le corps tremblant de douleur. Le pourfendeur laissa échapper un soufflement, déconcerté par la situation. Il aida le magicien qui ricanait, visiblement amusé. Sur le trajet, le pourfendeur se montrait plus bavard sur leurs activités, leur rôle au sein de l'archipel japonais. Finalement, il obtenait les informations qu'il désirait. 

Haiko fut traîné jusqu'à l'école qui possédait des centres de soin, le pourfendeur expliqua la situation brièvement. Les deux se firent soigner en même temps, recousus à vif avec un flot d'alcool pour nettoyer leurs multiples plaies. Haiko ne bronchait pas, s'autorisant à plaisanter sur la situation, pour le moins lunaire. « Vous allez avoir besoin de moi. » Il avait dit cela comme une évidence, en rajoutant qu'il allait torcher la sélection finale des pourfendeurs de démons. Il se montrait sûr de lui, arrogant au possible. Le pourfendeur commençait à comprendre la psychologie du magicien, obstiné au possible. S'il voulait tenter l'expérience, pourquoi le brider ? Au pire, il ne serait que de la chair à canon supplémentaire. Haiko se fit remarquer comme à son habitude, il attira l'attention d'un pourfendeur bien plus expérimenté. Ce dernier était amusé par la personnalité du magicien, il sentait qu'il avait les tripes nécessaires pour chasser les démons. Haiko se révéla être un excellent élève, sérieux et acharné. Il se dévouait corps et âme aux entraînements que lui imposait son maître, tout en assumant son rôle de père. L'apprentissage du souffle fut long, mais il devenait de plus en plus naturel au fil des mois. Haiko se découvrit une affinité pour le souffle de la brume, comme s'il résidait en lui depuis sa naissance. C'était presque étrange comme sensation, mais peu désagréable. Il apprit à manier le katana, ses aptitudes aux combats mêlées à son agilité, le rendaient intouchable. Il apprenait vite, s'acharnait sans relâche et il en demandait toujours plus. On devait lui hurler dessus pour qu'il se repose, mais il n'écoutait guère, préférant se surpasser. Il cherchait constamment à dépasser ses limites, s'entraînant dans le maniement du sabre tout en usant de son souffle en même temps. Il se tuait à la tâche, le magicien démontrait une endurance hors norme. Il était infatigable, guidé par sa promesse de lyncher tous les autres candidats durant la sélection des pourfendeurs de démons.

Le jour de l'examen tomba et il honora sa promesse. Certes, il était à bout, épuisé, mais il venait de faire ses preuves. Il n'avait pas compté le nombre de démons qui étaient passés sous sa lame, mais il était couvert de leur sang infect. Ainsi, il avait une sinistre allure de clown tueur, mais les résultats étaient là. Il était premier et de loin, animer par le désir ardent de surpasser n'importe qui. Son arrogance démesurée le poussait à toujours aller plus loin, continuer de se battre malgré la douleur et le sang, continuer à faire tomber les têtes. Il avait accompli cela à 19 ans, non sans avoir dû plonger dans ses derniers retranchements. Durant la dernière nuit, il pensait bien y passer. Il était à quatre pattes, recrachant ses poumons. Comme toujours, il cherchait à en faire trop. Un énième démon le prit en chasse, il usa de son souffle pour tromper le yokai, le faisant dévorer un autre pourfendeur, bien plus jeune. Haiko puisa dans ses dernières forces pour se relever, tranchant la tête du démon par derrière alors que les premières lueurs du soleil apparaissent à travers le feuillage des arbres. Jusqu'à l'aube du septième jour, il n'aura cessé d'étancher sa soif de sang. 

Sa folie effrayait plus qu'elle n'impressionnait.

L'effroi se lisait dans le regard des autres pourfendeurs. Haiko avec son large sourire, accompagné d'un vulgaire rire moqueur, se savait terrifiant. Dès sa première année, le magicien enchaîna les missions, de nombreuses fois il revenu dans des états lamentables, mais il ne lâchait pas. Il ne cessait de se dépasser pour protéger sa fille. Elle lui donnait toute la motivation dont il avait besoin. Elle grandissait au fil du temps, Haiko se surpassait comme à son éternelle habitude. Au fond, il ne souhaitait qu'être le meilleur dans le seul but de la rendre fière. Il ne cessait d'acquérir de l'expérience, chaque combat était bénéfique. Il progressait à une vitesse fulgurante, c'était un véritable fou qui n'avait aucune limite. Dès qu'elle fut assez grande pour tenir un katana, Haiko commença à la former. Leur relation était fusionnelle, le magicien se dévouait corps et âme pour la rendre heureuse. Elle était toute sa vie, sa force, son oxygène. Il avait 24 ans et était devenu un pourfendeur expérimenté, lorsqu'une nouvelle tragédie le frappa de plein fouet. 

Haiko revenait de mission lorsqu'il retrouva son corps mutilé. C'était un carnage, un véritable massacre. Son abdomen était dévoré, ses tripes jonchaient le sol et de larges giclées de sang redécoraient les murs. Cette fois-ci, Haiko ne put retenir sa douleur. Elle n'avait que 8 ans. Ses hurlements transperçaient la nuit, il était abattu, le corps de son enfant dans les bras. Il aurait pu décamper pour ratisser la forêt de fond en comble, retrouver le bâtard qui lui avait fait ça, mais il en était incapable. Son corps tremblait, de rage, de chagrin. Il hurlait à s'en péter les cordes vocales, son maquillage coulait sous ses larmes. Haiko resta toute la nuit auprès d'elle. Il ne put commencer à creuser la tombe de sa fille qu'au bout du troisième jour. Les démons venaient de s'emparer de son cœur, il n'était plus que l'ombre de lui-même. Sa souffrance le bouffait de l'intérieur, sa seule façon de l'expier se retrouvait dans son chat à neuf queues. Il se déchiquetait la peau du dos quotidiennement, jusqu'à le réduire en charpie. Il revint dévasté à l'École des pourfendeurs. Ses vêtements étaient gorgés de son sang, ses cheveux magentas retombaient sur son visage marqué par la peine et la fatigue. « J'l'ai perdue, putain ! » Il venait de faillir à son rôle de père, une erreur qu'il ne se pardonnerait jamais. Haiko fut emmené de force en soin, les soignants étaient dépassés. Ils se retrouvaient incapables de savoir quoi recoudre ou même comment calmer l'hémorragie. Finalement, ils purent aider le jeune homme, l'obligeant à rester en soin quelques jours. Il tuait le temps en se plongeant dans l'alcool, durant cette période ses lèvres étaient sans cesse plongée dans ce venin hyalin. On le laissait boire comme il l'entendait, son dos était en piteux état et seul l'alcool lui permettait de calmer sa souffrance. 

Ainsi, les démons venaient de réveiller l'enfer qui se déchaînera sous les traits d'un clown cynique.

La haine lui bouffait la poitrine, pourrissant dans son corps. Haiko ne mangeait plus, réouvrait ses plaies, le venin aux lèvres. Ces créatures venaient de réveiller l'Enfer et celui-ci reviendrait chercher ces pourritures par le colback pour les ramener dans leur brasier originel. Depuis le temps, Haiko n'avait cessé de gravir les échelons. Certes, ses méthodes étaient critiquées, menant parfois à de virulentes disputes, mais il était diablement efficace. Ainsi, l'École des pourfendeurs fermait les yeux sur les pratiques employées par le magicien. Puis, ils ne pouvaient décemment pas enfoncer le clou dans l'âme d'un père en deuil. 

Chaque soir, il se représentait sur scène avant de partir chasser ses pourritures la nuit durant. Depuis qu'il avait perdu son cirque, il avait emménagé dans un immense sous-sol. C'était son nouveau lieu de spectacle, mais également de châtiment. Le magicien attirait les créatures dans son antre, là où le cauchemar commençait pour elles. Penser qu'on ne pouvait torturer un démon à cause de leur régénération, c'était se tromper amèrement. Il suffisait d'être inventif et Haiko ne manquait ni d'imagination, ni de cruauté. De plus, il s'attaquait principalement aux jeunes démons. Entre ces murs, l'agonie de ces monstres était lente. Ces créatures se retrouvaient piégées, enchaînées. C'est ainsi qu'un sinistre jeu débutait : la haine viscérale d'Haiko contre la régénération démoniaque. Le magicien avait demandé à s'acquérir d'un chat à neuf queues, dont les griffes seraient faites avec le même acier utilisé pour les katanas des pourfendeurs. Ainsi, Haiko commençait, se déchaînant des heures durant, jusqu'à l'épuisement du démon. Les premières heures étaient toujours les plus compliquées, mais le magicien ne lâchait pas, flagellant jusqu'à ce que le démon soit à bout de force. Une fois la chaire déchiquetée, il broyait leur rachis cervical avant de l'extraire d'une main. La structure osseuse arrachée, la tête tombait d'elle-même. La lueur de désespoir dans leurs regards, lorsqu'ils comprenaient que leur régénération n'était pas infaillible, était tout simplement exquise. Haiko était infatigable, encore plus déterminé qu'un démon. Il pouvait faire cela pendant des jours, sans jamais flancher. Il se nourrissait de leurs souffrances, leurs cris ainsi que leurs larmes. 

Haiko inspirait la crainte, devenant l'Enfer des démons.

Le magicien venait de se faire un nom parmi les monstres, ce dont il n'était pas peu fier. Comment ? Il avait intentionnellement relâché certaines de ses proies. Les rescapés de cet enfer étaient peu nombreux. Usés par la fatigue, ils devaient encore puiser dans leurs dernières forces pour fuir l'aurore. Ces démons, ressortant de l'Enfer n'étaient que peu enviables, leur psychisme avait été atteint. Ils étaient traumatisés, brisés. Ils parlaient d'un démon piégé dans le corps d'un pourfendeur. Il aurait l'allure d'un clown, caractérisé par le maquillage d'une étoile et d'une larme sur ses joues. « Cet homme est un monstre, crois-moi. Je n'ai jamais rien vu de tel, dans ses yeux, j'y ai vu le Mal absolu. Il jouit de notre souffrance et si le désespoir te prend au cœur au point de le supplier, alors il t'infligera la même au centuple. Nous n'avons pas le choix, ce chien doit périr. » Une attaque d'envergure se préparait à l'encontre du magicien. Plusieurs démons s'étaient unis, partageant une cause, mais également une peur commune. En aucun cas, un tel monstre ne devait se hisser au rang de pilier. Haiko était âgé de 28 ans. Le cœur toujours meurtri, il ne cessait de déchaîner sa folie. Cet exutoire lui permettait de survivre. C'était devenu un besoin viscéral, tel un démon affamé qui chercherait à calmer son insatiable faim. 

Les dernières lueurs du soleil s'échappaient, laissant place à l'obscurité. Les démons rôdaient, suivant le magicien de loin. Ils étaient déterminés à en finir avec ce clown qu'ils jugeaient dangereux. Haiko s'engouffrait dans une sombre ruelle lorsque les démons lui tombèrent dessus, bloquant chaque issue. « Ainsi, les agneaux viennent sagement se faire égorger ? Bien. » Il ne perdait rien de  son sarcasme légendaire, un sourire malicieux au coin des lèvres. Le magicien dégaina son katana, entouré par ces monstres qui ne souhaitaient que se repaître de son cadavre gisant. Les démons avaient pris leurs précautions, formant un groupe suffisamment nombreux et expérimenté pour mettre à mal un pilier, ce qu'Haiko n'était pas encore. L'affrontement débuta, provoquant la discorde en ville. Le magicien esquivait de nombreux coups, son agilité lui permettant d'utiliser l'architecture de la ville à son avantage. Il usait également de son souffle pour tromper les démons qui s'attaquaient entre eux, convaincu de s'en prendre à leur cible. Le problème résidait davantage dans leur nombre. Le magicien avait à peine le temps de s'occuper d'un démon qu'un autre lui tombait dessus, le lacérant de ses griffes de part en part. L'affrontement perdura jusqu'aux aurores, Haiko était à bout de force. Plusieurs têtes décapitées jonchaient le sol, leur sang tapissait les rues. La rage du combat avait été telle que plusieurs bâtiments s'étaient effondrés, mais le magicien était vivant, gisant dans le sang. Il puisa dans ces dernières forces pour se relever, traînant la patte jusqu'à la taverne qu'il fréquentait. Il s'y déshabilla, désinfectant ses multiples entailles avec la première bouteille à portée de main. Cet exploit ce répandu comme une traînée de poudre, un nouveau pilier venait de naître.
À PROPOS DE VOUS -  Derrière l'écran, je suis K.hole et j'ai 21 ans. Il s'agit de mon premier compte. J'ai bossé sur le forum. Je pense être régulièrement disponible. Enfin, j'ai pleuré des larmes de sang pour cette fiche.
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Haiko Jäger
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La Kitsune
j'observe le monde et j'en ris
La Kitsune
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Messages : 274
Dim 2 Juil 2023 - 17:25
Félicitations, tu es validé !

La Kitsune t'applaudit en riant.

Bravo, tu as passé la première étape de ton voyage ici... Pour poursuivre, il te faut :
- Signaler ton avatar dans le bottin
- Signaler ton souffle ou ton pouvoir sanguinaire
- Réaliser ta fiche technique avec l'aide mes amis Yokaï gérant le système
La Kitsune
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