Top site

Votez toutes les 2h !

Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
picky eater ⬪ Ft. Miyuki
Lin Feuerbach
Culte Kokuren - Byakuren
Lin Feuerbach
Puissance Théorique : 1300
Messages : 48
Sam 14 Oct 2023 - 18:04
picky eater ⬪ FT. Miyuki

Les reflets irisés de la lune berçaient l'étendue d'une plaine qui abritait un vieux théâtre en son centre. La bâtisse était marquée par les années, en témoignait son bois pourris, effondré par endroit. Cependant, les poutres et les piliers restaient suffisamment solides pour ne pas craindre un effondrement. Il n'y avait qu'une dizaine de corps décorant les lieux, leur état de décomposition permettait de deviner que Lin s'y était installé depuis peu. Certaines de ses œuvres étaient clouées à des croix chrétiennes, d'autres avaient subit le supplice de la roue et, d'autres encore, ne ressemblaient même plus à des humains, mais à des créatures chimériques tout droit sorties d'un esprit délirant. N'importe quel être sain d'esprit serait dévoré d'effroi par ce macabre décor, mais pas Lin. 

Lui s'y plaisait. L'atmosphère des lieux était irréelle, il avait l'impression d'être dans un rêve, que ses pieds foulaient la terre sainte. Le poids de la croix qu'il portait sur ses épaules était tel, que sa base, taillée pour s'enfoncer aisément dans le sol, marquait le passage du démon par un profond sillon. De loin, on aurait pu le confondre avec un ange. Les bras horizontaux de cette structure étaient grands ouverts, dépassant de ses épaules. Dans l'obscurité de la nuit, ces bras de bois rappelaient les ailes d'un être céleste. Cela faisait des heures qu'il supportait l'écrasant poids de cette croix, il commençait à fatiguer. Ses épaules devenaient engourdies et ses jambes commençaient à flancher. Pourtant, il fallait tenir ! 

Au loin, la silhouette du théâtre se dessinait sous les lueurs argentées de la nuit. Il allait bientôt pouvoir exposer sa création ! Un mince sourire de soulagement se forma sur son visage. Une douce chaleur apaisante s'empara de son cœur, quelle joie ! Sous l'excitation, Lin trébucha. La croix lui tomba dessus de tout son poids, le clouant au sol. 

Un bois de cerf qu'il avait greffé au macchabée tomba également, sous la violence du choc. « Aaargh... C'est pas vrai, mon œuvre ! » Il était étalé sur le ventre, avec cette corne hors de sa portée. Il tentait de la récupérer, étendant au plus possible les bras vers l'objet de sa convoitise, mais c'était hors de sa portée. Il avait beau s'étendre au maximum, tendre ses bras et ses jambes, rien n'y faisait. Alors, il essaya autrement. Il plaça ses pieds au niveau du tronc de la croix, la surélevant de quelques centimètres. Il sentait ses genoux s'enfoncer dans la terre, ses mains fermement ancrées dans le sol. C'était pile ce qu'il lui fallait pour réussir à se retourner, se retrouvant ainsi, le dos contre la terre. 

Il réussit à surélever la croix, la reposant ensuite sur ses épaules. Pour la seconde fois, il portait cette lourde structure de bois sur son dos. Il n'oublia pas de récupérer la corne qui gisait au sol, autrefois greffée sur le crâne du macchabée. À peine venait-il de faire quelques mètres, qu'une sensation étrange lui parcourut l'échine. Sauf que ce n'était pas menaçant, mais plutôt semblable à une sensation familière. C'était étrange, rares étaient les démons qui s'aventuraient jusqu'ici. Son regard s'attarda plus en détails sur ce qui l'entourait, puis aperçu une silhouette. Le comédien se débarrassa de la croix qu'il avait sur le dos, grimpant sur une autre qui, elle, s'élevait vers les cieux. 

Lin passa de croix en croix agilement, se rapprochant d'un pas sûr. Rapidement, il finit par la rejoindre. À présent, il était perché sur la croix que semblait regarder la démone. Il avait fait ce trajet en gardant le bois de cerf dans sa main. « GUTEN TAG ! » Il l'avait prononcé avec un accent japonais marqué, ce qui n'avait pas le moindre sens dans ce contexte, mais du “ sens ”, jamais il ne fallait en chercher avec Lin. « C'est rare que j'aille de la compagnie !  » Cette fois, il avait parlé en japonais. Le visage fendu par un large sourire, toujours perché en hauteur sur sa croix. 

En général, même les démons évitaient les lieux, d'où sa surprise à voir une nouvelle tête. « Qu'est-ce que tu fais là ? Ce sont mes créations qui t'ont intriguée ? » Lin était comme accroupi, la pointe des pieds sur une des branches horizontale de la croix. De son perchoir, il la regardait de haut, bien que nulle animosité ne luisait dans son œil azurin. Il se révélait plutôt curieux. Curieux de savoir comment cette démone était arrivée ici, savoir qui elle était et si elle appréciait la vue de ses œuvres d'art ! 

Lin Feuerbach
Revenir en haut Aller en bas
Miyuki
Famille Kishinkai - La Mère
Miyuki
Puissance Théorique : 1600
Messages : 35
Dim 22 Oct 2023 - 18:11
Bon, je me suis aventuré un peu loin, mais il faut ce qu’il faut pour commencer à trouver des coins ou établir une base avancée pour les miens. En tant que nouvelle mère, il me faut reprendre les manœuvres finies de privilégier une démone pour condamner le reste. Et cette plaine m’a l’air génialissime. À part le charmant jeune homme que je mange en me baladant, d’ailleurs il me reste sa jambe, je crois que c’est la droite. Ironique, vu que je la tiens de la main gauche, ma main droite étant occupée par l’ombrelle. Enfin, je me suis dit qu’il n’aurait aucun problème, jusqu’à ce que je tombe sur ces croix.

Non, mais sérieux c’est qui a produit ces trucs ? Alors je ne dis pas ça à un certain charme par moment. Grâce cela dit pourquoi avec des corps humains ? C’est un vrai gâchis de viande comme on en voit peu. A tient des roues aussi, je me demande s’il a fait ça lorsqu’il était mort ou vivant. Parce que sinon les gars on dû sacrément morfler lors de la pause. Je me demande si le cadre ne joue pas un peu beaucoup pour m’être en valeur tout ça. Surtout que certaines oeuvres sont plus inspirées que d’autres.

Faudrait que je cause au gars qui a fait ça. Car il est certain qu’il vit encore ici, certain corps sont encore trop frais pour y avoir était planté pour des lustres. Savoir si je peux le recruter ou le tuer sans trop de mal. Dépendra ou non s’il est affilié à un clan de démon vraiment puissant. Tient, il y a quelque chose qui est tombé par là-bas un truc relativement lourd au vu le son. J’entends aussi que ça court dans ma direction. À quoi ressemble l’énergumène et ce qu’il va penser en voyant la mère du Kishinkai se baladait dans le coin en finissant la cuisse d’une jambe. Le voici le curieux individu et il vient de me dire quoi là ? C’est une insulte ou un bonjour ? Remarque, insulter les gens en tendant la main tout sourire, j’ai un doute. Je ne sais pas d’où il vient, mais j’ai une certitude.

- J’imagine, en tout cas toi, t’es pas originaire du japon.

Ouah, ça doit être le démon le plus souriant que j’ai vu depuis longtemps. Pas que généralement les démons tire la tronche enfin ça dépend. Surtout que j’ai vite la confirmation que c’est bien lui auteur de toutes les œuvres que j’ai aperçues sur mon chemin. J’ignore si je dois le claquer ou non pour ce gaspillage. S’il était parmi les miens oui, mais là, je me pose la question.

- Ça, je reconnais que pour m’avoir intrigué, ça m’a intrigué. Je me demandais quel genre d’esprit pouvait avoir abouti à ce genre de sculpture. Moi aussi j’en fais, mais sur du bois, pas à partir de corps humain.

Je bondis, en deux trois sauts j’arrive à sa hauteur. À le voir de plus près, il est certain qu’il n’a l’air hautain. J’ai son odeur proche de moi et si je me fis à mon nez, il doit être du niveau d’un membre de la famille. Rien d’ingérable pour moi, mais il avant de savoir ce que je peux envisager, il me faut savoir s’il appartient à un groupe relativement puissant ou non. Après pas dit que je le chasse il peut demeurer un allié.

- J’aimerais bien savoir ou tu as eu cette inspiration, même si je t’avoue que ça fait mal de voir ce gâchis de viande humaine. Mais il serait temps de se présenter non ? Je suis Miyuki, Mère du clan Kishinkai à qui ai-je l’honneur ?

C’est toujours bien de savoir à qui on parle. Mais il doit forcément loger quelque part pour s’abriter du soleil. J’ai une idée, même si je ne suis pas inspiré par son style, autant le faire parler.

- Mais si vous me parliez davantage de vos créations comment cela vous vient ? D’ailleurs, vous tailliez les croix et les roues ? Au faîte, c’est quoi ce cache-oeil ?

Après rien n’exclut pas le fait de passer une agréable soirée auprès d’un pair qui semble aussi tout sourire que moi.
Miyuki
Revenir en haut Aller en bas
Lin Feuerbach
Culte Kokuren - Byakuren
Lin Feuerbach
Puissance Théorique : 1300
Messages : 48
Ven 27 Oct 2023 - 0:43
picky eater ⬪ FT. Miyuki

Cette démone, dont il ne connaissait le nom, dégustait tranquillement une jambe humaine. Avec ce bout d'être dévoré par endroit, elle n'avait pas le moindre raffinement aux yeux du Byakuren. Bien qu'il avait davantage l'habitude de voir des démons consommer de la chair fraîche, ça lui soulevait le cœur. Il avait l'impression de voir des chiens se jeter sur des restes et pour Lin, il n'y avait rien de plus insultant que d'être comparé aux animaux. La viande crue n'était bonne que pour les sauvages, mais il se gardait de partager son opinion sur ce sujet. Il était certain qu'elle n'apprécie guère la comparaison, alors il se taisait. 

« Ça, je reconnais que pour m’avoir intrigué, ça m’a intrigué. Je me demandais quel genre d’esprit pouvait avoir abouti à ce genre de sculpture. Moi aussi j’en fais, mais sur du bois, pas à partir de corps humain. » Lin était toujours accroupi sur un des bras horizontaux de la croix. De son index, il pointa sa tempe. « Du mien ! » Il n'y avait qu'un démon aussi illuminé que lui pour s'adonner à un tel carnage, sauf que Lin ne le percevait guère comme tel. Mourir de la sorte, c'était un peu comme suivre le cheminement d'un rite funéraire. Du moins, c'est ainsi qu'il le voyait, bien qu'il pouvait comparer son art à de nombreuses choses en fonction de son humeur. 

« Une démone sculptrice sur bois, c'est amusant ! » Il parlait avec une douceur peu commune pour son espèce, un sourire bienveillant décorant son joli minoi. « J’aimerais bien savoir ou tu as eu cette inspiration, même si je t’avoue que ça fait mal de voir ce gâchis de viande humaine. Mais il serait temps de se présenter non ? Je suis Miyuki, Mère du clan Kishinkai à qui ai-je l’honneur ? » À cet instant précis, il n'y avait plus qu'un mot résonnant dans l'esprit du démon. Du gâchis. Qu'est-ce qu'il avait pu l'entendre... En dehors du culte, peu de démons pouvaient comprendre son art. C'était toujours difficile à entendre et plus encore de leur faire comprendre qu'ils étaient dans l'erreur. En quelques bonds, la démone le rejoint. Mauvaise idée, ce n'était pas son rang qui allait dissuader Lin d'hurler son choc. « DU GÂCHIS, PARDON ?! » 

Il agissait comme si elle était la première à penser ça. Pourtant, l'avis de Miyuki était bien souvent trop souvent partagé par bon nombre de démons. Lin n'était pas réellement étonné, ni même choqué, mais ça ne l'empêchait en rien de jouer la comédie. « Décidément, le nombre de démons restant insensible à mon art me choquera toujours autant... » Avec ses mains recueillies contre son torse, il jouait la déception, le regard légèrement baissé et l'air abattu. Il plaça ensuite son index contre sa lèvre inférieure, faisant mine de réfléchir. En quelques instants, son maigre chagrin avait déjà quitté son regard. « Tiens ! Tu n'as qu'à voir ça comme un rite funéraire, j'accompagne tous ces êtres dans la mort afin qu'ils se transcendent même au-delà de notre monde mortel. Dans certaines tribus, c'est l'anthropophagie qui est pratiquée. Moi, j'aime simplement varier les méthodes, bien que la finalité soit la même. » Une intense lueur brillait dans son œil azurin. Il en était toujours ainsi lorsque Lin parlait de ses passions. 

« Sinon, me concernant je ne suis qu'un saltimbanque des rues du nom de Lin Feuerbach. Je suis aux ordres du Kokuren, notre seigneur Fuhen. Enchanté Miyuki ! » Il en parlait avec le plus grand des respect. Comme toujours lorsqu'il prononçait le nom de son dieu, il y avait cette lueur étincelante d'admiration dans son œil azur. « Mais si vous me parliez davantage de vos créations comment cela vous vient ? D’ailleurs, vous tailliez les croix et les roues ? Au faîte, c’est quoi ce cache-oeil ? » Lin ne voyait aucun mal dans ses questions, étant beaucoup trop sociable pour y déceler une quelconque noirceur. « Ça me vient en dessinant ou en peignant, généralement. Concernant le travail sur le bois, ça dépend, mais j'ai rarement besoin de me salir les mains. » Ses proies avaient généralement l'amabilité de le faire à sa place. C'était du Lin tout craché : laisser la basse besogne aux personnes sous son envoûtement afin de s'occuper des tâches les plus amusantes à ses yeux. « Et pour ce qui est de mon cache œil, je n'ai pas vraiment le choix. Je n'ai aucune maîtrise de mon pouvoir, ça m'empêche de laisser une traînée de cadavres derrière moi ! » 

Il en riait, visiblement peu préoccupé par le fait d'en dire trop. De toute façon, il n'avait aucune raison de s'inquiéter. Il était peu probable que cette démone soit télépathe et puisse deviner la nature de ses capacités. Quand bien même, Lin n'avait jamais été du genre à mentir. Il n'y voyait pas l'intérêt, tout comme il ne voyait nul intérêt à cacher son pouvoir aux autres démons. Est-ce que c'était réellement une mauvaise idée de parler plus en détail des raisons de son cache œil ? La question ne se posait même pas pour le Byakuren. Tant qu'il ne spécifiait aucune de ses capacités, il ne voyait pas de problème. « En réalité, je ne suis qu'un foutu danger ambulant, autant pour les autres que pour moi-même... » 

Il l'avait dit avec un mince sourire, le regard éteint. Vivre avec un pouvoir qui pouvait se retourner contre soi, c'était compliqué. Il avait dû apprendre à jauger la puissance de ses adversaires à ses dépens. Depuis longtemps, il avait arrêté de compter le nombre de fois où, accidentellement, il avait tué. Lorsque ce n'était pas lui qui prenait chair, c'était arrivé quelques fois lorsqu'il était jeune démon. Maintenant, cela arrivait plus rarement, bien que les démons les plus puissants restaient une plaie pour lui. De la position accroupie, il changea afin de s'asseoir d'une façon plus conventionnelle, balançant ses jambes dans le vide. La croix était solidement enfoncée dans le sol et Lin avait perdu son regard sur le pieu de la structure en bois. 

Lin Feuerbach
Revenir en haut Aller en bas
Miyuki
Famille Kishinkai - La Mère
Miyuki
Puissance Théorique : 1600
Messages : 35
Sam 28 Oct 2023 - 19:09
Il a quoi à regarder la cuisse que je mange comme ça ? Étrange on dirait qu’il est sur le point de vomir. En dehors de certaines attaques qui font vomir du sang ou du poison, on peut vraiment vomir ? Après, j’ai l’impression qu’il n’a pas compris que je ne posais pas une question sur la provenance de l’esprit qui a fait tout ça. Enfin, je ne vais pas m’attarder dessus. Sauf, que je me stoppe de mâcher, lorsque j’entends qu’il trouve ça amusant qu’une démone sculpte le bois. Je crois que lui et moi on s’est mangé autant de réflexion l’un que l’autre. Quoi me concernant pas tant que ça, c’est juste des démons qui ne comprenne pas pourquoi je rends hommage au pourfendeur ainsi ou que je m’acharne à être décoratif. Du moins ceux qui ont passé le stade de juste chassé des humains pour les dévorer.

J’avale le morceau, plisse les yeux et mes lèvres d’un air désolé. Il faut dire qu’autant dans mon cas on pouvait me reprocher d’user du bois pour rien pour mes statues. Mais au moins le bois dans les cas les plus extrêmes on pouvait encore s’en servir. Alors que là il faut être affamé, genre sur le point de crever pour grignoter certaines de ses œuvres vu l’état de fraîcheur de la viande, car elle pas déjà avarié. Pour ce qui est de sa réflexion sur son art.

- C’est marrant, mais dans un registre différent je comprends parfaitement ta peine.

Je fronce les sourcils d’interrogation, d’accord je l’ai peiné, mais il n’en fait pas un peu trop là ? Quant à ses arguments pour justifier son élan artistique. J’avoue que c’est pas mal du sophisme, mais on va fermer les yeux et dire que ça se tient pour jouer les bonnes figures.

- J’imagine que tous ceux à qui tu as fait transcender la mort avec des œuvres n’étaient pas tous consentants ?

C’est juste une question, pas un reproche. De toute façon, si un démon devait demander l’accord d’un humain pour le manger ou lui faire du mal. On n’aurait pas beaucoup de force à l’heure ou je parle. Mes yeux se concentrent plus sur mon interlocuteur qui répond au nom de Lin. Qui il faut le noter reste respectueux malgré que je l’aie outragé. Sauf, que ce n’est pas lui qui m’intéresse, mais son maître. Fuhen est un nom qui commence à revenir un peu trop souvent, il serait le seigneur du culte Kokuren. Il va falloir que je commence à visualiser si établir une base avancée ici serait si avantage avec un membre du culte surtout que je ne sais point pour le moment s’il est vraiment seul. D’ailleurs sa réponse à son cache-œil, mais surtout sur le fait de ne pas a avoir à se salir les mains m’interpelle.

- T’as des serviteurs si dévoués que ça ?

D’ailleurs même si je conçois que son pouvoir doit agir de façon quasi automatique. Savoir que son son œil peut tuer sans vouloir, ne m’avance pas trop sur la nature de ce dernier. Mais je pense qu’il faut un contact visuel pour être touché où que son œil jette tout seul un pouvoir qui détruit tout sur son passage. Part contre, j’aimerais savoir ce qu’il trouve de drôle, question posée dans ma tête pour qu’il en donne la réponse juste après.

- Je trouve ça triste de ne pouvoir maîtriser son propre don sanguinaire. Comment se fait-il que tu n’y sois jamais arrivé ?


Dis-je en avalant un morceau de chair fraîche. Mes yeux se perdent entre la jambe et Lin.

- Je parie que cette jambe vous inspire bien plus pour une création qu’à manger non ? D’ailleurs si t’utilises les corps humains pour tes œuvres quand est-ce que tu manges ? Après ne t’inquiète pas je te jugerais point, après tout moi on me regarde souvent avec curiosité quand je sculpte des pourfendeurs dans le bois.


Après je pense que pour beaucoup mes explications sont plus compréhensibles que les siennes. Mais là je vais avoir du mal à lui faire une démonstration, remarque avec mes griffes et le peu d’outils que j’ai je peux toujours faire un truc sympa.

- Au faîte, tu as un atelier pour assembler tout ça où tu le fais au grand air au risque que la pluie et le vent viennent te déranger pendant ton travail ?

Je parie qu’il a un coin pour bâtir ses trucs. Je ne vois pas un artiste ou un artisan comme moi travailler dans un lieu ou il peut être dérangé à n’importe quel moment.
Miyuki
Revenir en haut Aller en bas
Lin Feuerbach
Culte Kokuren - Byakuren
Lin Feuerbach
Puissance Théorique : 1300
Messages : 48
Mar 31 Oct 2023 - 2:33
picky eater ⬪ FT. Miyuki

« C’est marrant, mais dans un registre différent je comprends parfaitement ta peine. » Miyuki parlait probablement de moqueries reçues par d'ignorants et pitoyables démons. Le genre à être bien trop arriérés pour comprendre quoi que ce soit à toute la beauté de l'art. Lin ne pût que lui partager un sourire compatissant, comprenant lui aussi qu'elle n'avait pas dû se faire apprécier de tous avec ce penchant pour l'art. « J’imagine que tous ceux à qui tu as fait transcender la mort avec des œuvres n’étaient pas tous consentants ? » Bien que le comédien connaissait déjà le mot, il n'était pas certain que sa notion de consentement soit la même que celle partagée par le reste du monde. « ...Mh ? Si, ils le sont. Tu me prends pour quel genre de monstre, au juste ? Pour la plupart, lorsqu'ils commençaient à manquer de souffle pour crier, ils se mettaient à pleurer de joie ! Je me souviens même avoir pu insuffler le foie à certains. Ils se sont mis à prier lorsqu'ils ont vu la fin approcher. » Le Byakuren parlait sincèrement, pensant réellement être sur la même longueur d'onde que ses proies lorsqu'il les abattait. Dans sa bouche, il n'y avait nul sarcasme. 

La réalité qu'il percevait n'était juste pas la même que celle d'autrui, qu'ils soient humains ou démons. Lin était d'une cruauté qu'il peinait à conscientiser. Comme tout démon, il était perverti de vices, mais si la plupart gardaient conscience de la douleur qu'ils infligeaient, ce n'était pas le cas pour le Byakuren. Lin, c'était le genre à flirter innocemment avec ce qui était moralement abject. Des fois même, il était convaincu de bien agir, de prendre soin des êtres qu'il accompagnait dans la mort. Son esprit était ainsi fait. « T’as des serviteurs si dévoués que ça ? » La question lui arracha un petit rire. « Je n'en ai pas besoin, tout le monde m'est dévoué ! » À quelques exceptions près, cela va s'en dire. « Je trouve ça triste de ne pouvoir maîtriser son propre don sanguinaire. Comment se fait-il que tu n’y sois jamais arrivé ? » Cela pouvait certes sembler triste, mais pas pour Lin qui avait suffisamment connu l'échec pour s'acclimater. « Ooh tu sais, j'ai eu plus de 1600 ans pour me faire à l'idée. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé, mais la réalité m'a rapidement rattrapé. Ce que j'ai... ça ne se dompte pas. J'ai plutôt dû apprendre à vivre avec. » Lin releva la tête, plongeant son regard dans le ciel parsemé d'étoiles scintillantes. « Il me reste quelques bribes de souvenirs appartenant à ma vie passée. Même lorsque j'étais humain, l'échec me suivait comme mon ombre. Il faut croire que certaines choses ne changent pas, même après une renaissance... » 

Il laissa échapper un soufflement avant que la démone n'enchaîne. « Je parie que cette jambe vous inspire bien plus pour une création qu’à manger non ? D’ailleurs si t’utilises les corps humains pour tes œuvres quand est-ce que tu manges ? Après ne t’inquiète pas je te jugerais point, après tout moi on me regarde souvent avec curiosité quand je sculpte des pourfendeurs dans le bois. » Il tourna sa tête vers elle, les mains posées sur l'écorce du bois. Il lui présentait un doux sourire. 

« Je ne crains que tu aies perdu ton pari. Ce bout d'être me laisse parfaitement indifférent. Non, ce qui m'attire, ce sont les individus entiers, et vivants. Dans mon art, ce qui est sublime, c'est la transformation que subit l'individu. Démarrer d'une base déjà existante pour en extraire une beauté insoupçonnée. Fréquenter les rues des villes une fois la nuit tombée, en recherche de proies. C'est ça qui est plaisant ! Tu m'imagines sérieusement, moi, en train de déterrer les morts pour en faire des œuvres d'art ? Certainement pas ! C'est par mes créations que je propage la grandeur de Fuhen, user de matériaux partiellement décomposés serait plus qu'une insulte envers mon maître ! » Lin préférait encore se faire tuer que de s'abaisser à ça. « Au faîte, tu as un atelier pour assembler tout ça où tu le pas au grand air au risque que la pluie et le vent viennent te déranger pendant ton travail ? » Le démon se redressa sur ses pieds, se mettant debout sur la croix. Il tendit sa main à Miyuki, l'aidant à se redresser. La concentration de croix était plus importante au centre de la clairière, c'est l'endroit qu'il pointa du doigt. Entre ces quelques structures de bois, une bâtisse, vestige d'un ancien théâtre, sublimait les lieux. « C'est par là ! Tu veux que je te fasse la visite ? Tu vas voir, c'est à couper le souffle ! » D'un bond, il descendit de sa croix chrétienne. 

Sa cape avait plané, portée par le vent durant l'instant de sa chute. Cette fois, il empruntait les sentiers qui avaient été creusés par le pieu des croix lorsque celles-ci se faisaient tirer par ses proies. Le démon sifflotait une sinistre mélodie, guidant Miyuki vers sa propriété. Les immenses portes s'ouvrirent, perçant le calme de la nuit avec un long grincement. Le Byakuren s'arrêta net, se retournant vers Miyuki. « Tu ne vois pas d'inconvénients à ce que je t'enlève ça des pattes ? » Il s'empara de la jambe humaine qu'avait la démone dans les mains. Il y avait un arbre qui, de par sa taille gigantesque, faisait de l'œil au démon. Il grimpa jusqu'à atteindre ses branches, y déposant ensuite le bout de viande. Ainsi, il était peu probable que des charognards lui piquent son butin. 

« Je ne sais pas si cette jambe a été le seul membre que tu as réussi à obtenir, si tu as eu le temps de dévorer le reste ou non, mais si tu as faim, j'ai de la nourriture à l'intérieur. Ça me dérange pas de partager ! » Quelques cierges étaient déposés au sol, ils longeaient le couloir des deux côtés afin d'éclairer le chemin à parcourir. Ils arrivèrent à la pièce principale, là où se jouaient les spectacles. L'endroit était fort vide dans l'ensemble. Il n'y avait qu'un bureau avec une chaise, dessus, gisaient des feuilles noircies d'encre par endroit. Tout près de la scène, il y avait comme une niche pour chien construite en bois. Un anneau de métal reliait une épaisse chaîne à cet abri. Cette construction avait visiblement été pensée pour servir de refuge à un animal, à pouvoir lui offrir un espace personnel où il trouverait du réconfort. De fins tissus turquoises avaient été placés de sorte à ce que l'intérieur de la niche soit dissimulé. 

Hormis cet abri qui ne semblait pas avoir grand-chose à faire là, de nombreuses créations inachevées occupaient également les lieux. Sur le plancher de la scène, il y avait un matelas d'un blanc immaculé. Dessus, il y avait une fine couverture soigneusement repliée. Ce petit coin était à part il contrastait avec le décor de ce sinistre théâtre, effondré par endroits. Cela ressemblait à un petit coin de paradis, seul véritable confort du lieu. « Bienvenue chez moi ! Du moins, une de mes planques. Disons que, pour le moment, je suis de passage. Du coup, je n'ai que le strict minimum ici : un peu de matériel comme des scalpels, des pinces, des tournevis, des katanas ainsi que bon nombre d'instruments divers et variés. J'ai... un lit aussi et voilà, je pense que j'ai fait le tour ! Concernant, les autres corps, ce sont des œuvres inachevées. J'attends d'avoir l'inspiration afin de rendre chacune d'entre-elles uniques. » Lin l'avait accueillie les bras ouverts. 

Il était chaleureux, en plus d'avoir le sens de l'hospitalité. Le démon sauta pieds joints sur la niche, frappant avec le côté de son poing fermé. 1 coup, puis 2 et 3. « Ma chère et tendre proie ! » Il l'avait prononcé ses mots en allemand. Cela devait être désagréable à entendre pour Miyuki, mais il était également déplaisant de ne rien comprendre à la situation se jouant sous nos propres yeux. Lin en était bien conscient, c'est naturellement qu'il poursuivit en japonais. « Tu viens dire bonjour ? Je suis pas seul, allez fait pas ton timide ! » Laissé sans réponses, l'artiste démon continuait de marteler la niche de coups. « Va te faire foutre, Lin ! » Il savait très bien que ça l'insupportait, mais ça marchait quand même ! À chaque fois, il finissait par sortir de sa cachette ! « VIIIENS ! » Aujourd'hui ne fût pas une exception. De la niche, s'extirpa un jeune homme qui, dans un interminable bâillement, s'étirait de tout son long. Il n'était vêtu que d'un tobi, son haut - si on pouvait le qualifier comme tel - n'était plus que des filaments de tissus blancs. Ainsi, la partie supérieure de son corps n'était qu'à peine cacher, révélant deux longues entailles soigneusement recousues. Sur sa plaie la plus récente, il y avait une mixture verdâtre. 

C'était un baume fait à base de diverses plantes aux vertus réparatrices. C'était sans doute ce qu'il avait de plus malsain avec Lin, il prenait soin des personnes qu'il dévorait. Il s'emparait seulement des organes non-vitaux, avant de s'attaquer à d'autres déjà plus importants pour le corps humain, mais dont on pouvait se suffire d'un seul. Il faisait durer le supplice, mais jamais il n'infligeait de souffrances inutiles. Il savait créer un lien avec les êtres qui gagnaient son dévolu. La situation était tellement dérangeante que sa victime, en voyant les œuvres du Byakuren, se trouvait chanceuse dans son malheur. À proprement parler, Lin ne lui faisait jamais de mal physiquement. Il ne le maltraitait pas, ne l'humiliait pas, ne lui mentait pas et lorsqu'il devait ouvrir son corps, il le plongeait dans un état de transe si puissante qu'il ne comprenait même plus ce qu'il lui arrivait. « Je te présente Ryuji Saito, jeune Hinoto de l'école du Soleil. Il n'a que 18 ans, à peine. C'est pas mal un tel grade à son âge, tu ne trouves pas ? Moi, je lui ai dit qu'il pouvait être fier de lui, mais c'est une vraie tête de mule ! » 

Le prénommé Ryuji Saito avait un large collier de cuir muni d'un anneau argenté. Il se rapprocha de Lin qui était accroupi sur le toit de la niche, fouillant les poches du démon sans aucune gêne. Le Byakuren sortit une clef de nulle part. « Tu cherches ça ? » Le pourfendeur sauta aussitôt sur la toiture de la niche, il essayait de rependre la clef à Lin qui riait en se laissant tomber en arrière tout en gardant précieusement l'objet de sa convoitise. Naturellement, le pourfendeur le surplombait. C'est à ce moment précis que Lin retira son cache oeil. « Alors, ne t'enfuis pas et elle sera tienne. » Ryuji essayait d'ouvrir le poing du démon, mais ses tentatives étaient vaines. « Ok, ok ! Donne ! Elle est super lourde ta chaîne, puis ça me gêne de dormir avec ça ! » Lin ouvrit sa main, laissant le pourfendeur se libérer. Il replaça ensuite son cache œil et lui fit signe de s'approcher, l'aidant à ôter le collier de cuir. L'Hinoto trouva aussitôt refuge dans les couvertures du lit blanc.
Lin Feuerbach
Revenir en haut Aller en bas
Miyuki
Famille Kishinkai - La Mère
Miyuki
Puissance Théorique : 1600
Messages : 35
Sam 4 Nov 2023 - 21:48
Oui, même si nos arts sont différents on a reçu les mêmes critiques. Sans compter que moi, certain cette demande pourquoi un démon prendrait autant de temps à décorer ou à rendre hommage au plus grand guerrier de l’humanité. Les gars ce n’est pas parce qu’on est des démons qu’on doit oublier qu’avant on était des humains. Si on veut démontrer qu’on est une espèce supérieure, faut bien qu’on les dépasse dans d’autres domaines que la puissance brute. En revanche, son plaidoyer sur le consentement de ses proies me laisse sceptique. En faîte, je commence à me demander même s’il n’y a pas une grosse part de mauvaise interprétation. Parce que là bizarrement, je les imagine pleurés pour leur sort et prier les Dieux de leur venir en aide.

Je ne lui cache pas ma surprise lorsqu’il m’annoncer que tout le monde lui est dévoué. Alors je ne veux pas lancer la pierre, mais là, soit il joue un rôle et si pas le cas. Il n’a pas le profil me concernant du leader si charismatique que ses fidèles suivraient ses ordres même si leur demandait de mourir juste pour son bon plaisir. J’écarquille les yeux aux entendants son âge. Incroyable, ce type serait plus vieux que moi ? Jusqu’à maintenant, j’ai rencontré uniquement Tenma ou Ametsuki comme étant plus âgé. Il faut croire qu’il reste encore pas mal de vieux démons dans le monde et donc de rival potentiel. Ce qui me rappelle que Fuhen et Tenma se sont rencontrés, si je ne m’abuse il voulait que le culte et la famille travaillent ensemble pour détruire Chitsujo. Hum, on va alors éviter de détruire les dernières bonnes idées du défunt père du clan.

- Il m’en reste aussi des brides, j’ignore pourquoi je ne l’ai pas oublié depuis, mais malgré les siècles et le millénaire passés, ces passages sont aussi presque aussi frais que s’il datait de l’année dernière. Après, une fois devenu démon pour le peu dont je me souvienne, j’ai beaucoup changé, physiquement comme mentalement.


Un sourire en coin avec les sourcils froncés pour afficher ma satisfaction. Il a beau être original au moins, il se respecte en tant que démon. En faîte pourquoi alors chercher des humains morts quand on peut avoir de la viande fraîche à volonté ? J’en viens à réaliser que je n’ai jamais goûté de chaire putréfiée ou de corps mort depuis plusieurs jours. Faudrait que j’essaye une fois, juste pour voir le goût. En attendant, parler d’artisanat l’a réveillé. Je le suis est effectivement en voyant le chemin de croix. Une pensée vient à s’exprimer spontanément.

- On pourra dira ce qu’on veut de ton art, mais celui qui arrive à dire que tu n’y mets pas ton cœur ou d’imagination. Est soit humain ou un insensible de première.

Faut dire que passé le premier contact pour le gâchis de viande. Faut reconnaître que cela à son charme ici. En revanche pas de ça chez moi, je veux dire ça n’irait pas le moins du monde avec la tapisserie de mes appartements. Tandis que j’arrache un dernier morceau de chair, il s’arrête subitement et me demande si ça ne me gêne pas qu’il m’enlève ça des pattes. Je résiste un peu avant de lui céder gentiment. On va tenter de garder de bonne relation. Sans compter que je n’avais déjà pas spécialement faim quand j’ai commencé, c’est juste la gourmandise d’un beau visage qui m’a fait croquer dedans. Et finalement, c’est juste pour le déposer ailleurs histoire que j’ai les mains libres. Je souris avant de lui répondre.

- Je te remercie pour cette attention, mais j’ai effectivement mangé tout le reste.

Nous rentrâmes alors dans un théâtre abandonné. Afin disons que les humains ne s’en servent plus et que maintenant Lin peut s’en servir à loisir. La première chose qui frappe c’est l’espace, quand je pense au cirque d’Haiko il ne me donnait pas l’impression d’être aussi vide alors qu’il était plus grand. Je veux dire on retire, les morceaux de cadavre sur la scène et là on a plus rien. Information intéressante, ce n’est pas sa demeure principale juste un de cet habitat temporaire. Une chose m’intrigue les katanas, certain sont basique et d’autre ce sont sabre nichirin. Tandis que j’admirais le peu à regarder, mon attention se concentre sur le bruit provoqué, mais surtout sur ces paroles qui me fut incompréhensible, c’est dingue, on dirait qu’il devient agressif juste en parlant cette langue. Il a humain vivant sous la main ?

Je fus admiratif de voir ce jeune homme qui n’est pas trop mal. Pas exactement mon genre, mais c’est plus que correct. À sa musculature, je peux dire qu’il doit faire pas mal d’exercice, mais surtout la façon dont les bras son dessiné je dirais un sabreur. Les plaies recousues ne m’ont pas échappé, ce qui me surprend davantage c’est qu’il prenne soin de cette humaine. Il a un lien particulier avec lui ? Enfin, ce type à l’air au bout de sa vie. Je vis juste pour le fait qu’il soit un sabreur. C’est un pourfendeur et comme supposé Lin est assez puissant pour garder sous contrôle un Hinoto. Ce qui signifie qu’en dépit de son attitude légère. Il est un adversaire à prendre au sérieux. Même si je suis certain de le mettre hors d’état de nuire s’il la situation l’impose. Il entre dans la caste des démons qui peuvent se battre avec les piliers.

- C’est pas mal effectivement, s’il n’était pas tombé sur toi, il aurait pu d’ici deux ans devenir un pilier. À ce stade autant dire que le gardé sous contrôle serait devenu beaucoup plus compliqué.


Je m’approche et l’ausculte. À y regarder de plus près, j’ai l’impression qu’il manque des trucs. Je pense qu’il doit lui prendre des organes tout en le maintenant en vie. Je plains ce pourfendeur, attaché à une chaîne telle une chèvre offerte à un loup. Dire que moi, je touche l’humain avant de me retirer, Saito lui fouillait Lin. Qui sortit une clef. Il ne fallut pas attendre longtemps pour enfin observer en action le pouvoir de l’artiste. Son œil semble être capable d’hypnotiser ses proies. Je vais de surprise en surprise en le voyant l’aider à retirer son collier avant que le guerrier devenu l’ombre de lui-même allât se coucher dans le lit.

- Le lit n’est pas pour toi quand le jour se lève ?


Me concernant, j’ai un lit pour ça. Même si dormir est superflu, quand arrivé à un moment, il n’y a plus que ça à faire et bien on dort. Au moins, le temps passe plus vite.

- J’ose croire que Ryuji eut plus de combativité au moment de votre rencontre et combat que maintenant. Intéressant comme pouvoir.

Jetant un œil sur les outils, il n’y a rien pour travailler le bois. Je pose une question dans la foulée.

- Dis-moi Lin, un démon assez fort pour faire ça à un pourfendeur doit avoir un rang assez élevé au saint du Kokuren. Quel est le tien ?

Après tous, je lui ai bien dit que j’étais la mère des Kishinkais. Il peut donc retourner la politesse. La maintenant, j’ai fait un tri, mais il n’y a vraiment pas grand-chose. Dison que je peux produire sublimé le bois de façon basique, mais pas comme je le souhaiterais avec de vrais outils.

- Je t’avoue que je serais incapable de sublimer le corps humain comme tu le fais, enfin j’imagine que l’inverse est vrai pour toi avec le bois. Si tu le souhaites, je pourrais sans doute t’offrir une croix ou une roue avec davantage de cachet pour sublimé une tes œuvres.


Un genre d’art collectif. Une idée aussi pour l’avoir en bonne grâce. Plus je m’entendrais avec lui, plus je pourrais en savoir plus sur le culte Kokuren et leur plan. Ah le temps de l’insouciance me manque. Tenma sérieux pourquoi il a fallu que tu deviennes timbré. Enfin, malgré tout, je ne saurais m’expliquer, mais je me sens comme heureuse comme plus accompli. C’est alors que me vient une question existentielle.

- Dis-moi, d’après tes souvenirs humains tu es plus heureux maintenant ou avant ? D’ailleurs comment t’es venue le nom de Lin Feuerbach ?

Part tous les dieux, autant prononcé Lin est facile, mais son nom c’est une horreur. Je ne sais même pas si je ne l’ai pas juste complètement écorché. Après mes questions sont sincères. Moi, me concernant je me sais bien plus épanouie maintenant que dans mes souvenirs humains.
Miyuki
Revenir en haut Aller en bas
Lin Feuerbach
Culte Kokuren - Byakuren
Lin Feuerbach
Puissance Théorique : 1300
Messages : 48
Mer 8 Nov 2023 - 19:35
picky eater ⬪ FT. Miyuki

« Il m’en reste aussi des brides, j’ignore pourquoi je ne l’ai pas oublié depuis, mais malgré les siècles et le millénaire passés, ces passages sont aussi presque aussi frais que s’il datait de l’année dernière. Après, une fois devenu démon pour le peu dont je me souvienne, j’ai beaucoup changé, physiquement comme mentalement. » Lin comprenait parfaitement, se reconnaissant dans ses dires. Lui aussi avait beaucoup changé, avec les années, il s'était assagi. La sensation de faim qu'il éprouvait à l'époque le rendait fou, irréfléchi et impulsif. Il se souvenait de son ventre lui donnant la sensation de se tordre dans tous les sens, la faim le tiraillant sans cesse, jour et nuit. Son pouvoir sanguinaire était loin d'être aussi puissant, ce qui compliquait ses chasses nocturnes. Dans cette nouvelle vie, il avait longtemps galéré, mais cela avait fini par payer. C'était toujours comme ça : les débuts étaient rudes, mais la finalité était splendide. 

« Je comprends. Il en était de même pour moi, mais le temps a pu apaiser ma sauvagerie d'antan. » Sur le chemin menant jusqu'au théâtre, Miyuki laissa son regard se perdre sur les œuvres du Byakuren. « On pourra dira ce qu’on veut de ton art, mais celui qui arrive à dire que tu n’y mets pas ton cœur ou d’imagination. Est soit humain ou un insensible de première. » Lin répondit au compliment par un doux sourire. Ce qui était peu représentatif de toute la joie qu'elle venait d'éveiller dans son cœur. « Tu le penses vraiment ? » Il gardait ce fin, mais sincère sourire accroché à la gueule. En plaçant ses mains gantées derrière la tête, il se mit à contempler les étoiles parsemant le ciel. « Merci. » Souffla-t-il. 

« Je te remercie pour cette attention, mais j’ai effectivement mangé tout le reste. » Peu après avoir franchi les portes du théâtre et réveiller Ryuji, le démon s'empara de sa chaise de bureau, la posant ensuite sur scène pour s'y asseoir. « C’est pas mal effectivement, s’il n’était pas tombé sur toi, il aurait pu d’ici deux ans devenir un pilier. À ce stade autant dire que le gardé sous contrôle serait devenu beaucoup plus compliqué. » Tout en écoutant les paroles de la démone, Lin posait un doux regard à son captif. Miyuki parlait comme si s'en était déjà terminé de Ryuji, ce qui fit rire le Byakuren. « Oh, mais il peut toujours ! Gâcher un tel potentiel serait criminel, tu ne crois pas ? Je compte bien lui laisser sa chance. » Il allait lui survivre, il en était certain. Après tout, Lin en prenait soin ! Malgré les actes qu'il pouvait lui faire subir, il faisait sincèrement attention à lui.  « Ryuji n'aurait rien pu faire de toute façon, c'était injuste qu'il tombe sur moi. En me mettant sur sa route, la vie lui a fait une bien cruelle blague ! » À peine venait-il de terminer sa phrase que le pourfendeur intervint. « Je t'en prie, ne parle pas de notre rencontre. Jamais, encore, je n'avais connu telle humiliation... » Le pourfendeur était toujours sur le lit, assis en tailleur avec un regard suppliant. Le sourire de Lin le rassura tant il semblait bienveillant. « Je ne comptais pas développer. » Ryuji fut soulagé. 

« Le lit n’est pas pour toi quand le jour se lève ? » Le jeune Hinoto leva la tête, le regard posé sur le plafond du théâtre. Ce dernier s'était partiellement écroulé, le bâtiment n'était plus qu'une ruine où les courants d'air étaient partout. Concernant l'état des murs, ce n'était pas franchement mieux. À travers ces trous béants, il voyait l'obscurité de la nuit. « Il ne fait pas jour. » Le pourfendeur l'avait énoncé comme un fait. Il n'y avait aucun dédain dans sa voix, ni même de moquerie. « De toute façon, Lin s'en fout que je sois dans son lit, pas vrai ? » Il avait eu suffisamment d'expériences pour avoir conscience que la démone accompagnant Lin était encore plus puissante. Alors, il surveillait ses mots en comptant sur l'appui du Byakuren. 

« Je confirme ! La niche, c'est seulement quand je dois partir chasser ou quand il me fait la gueule ! Il est en permanence en train de squatter mes couvertures, mais je peux le comprendre. C'est bien le seul endroit accueillant aux yeux d'un pauvre humain. Même s'il s'agit là d'un pourfendeur, dormir au sol à côté d'une de mes œuvres au regard éteint... Je peux facilement m'imaginer à quel point ça glace le sang ! » Comparé à Ryuji, Lin ne dormait que peu. Il était toujours occupé, plongé dans son art avec les idées qui fusaient dans son esprit. Le pourfendeur, lui, passait son temps à dormir afin de faire passer sa captivité plus rapidement. Les quelques fois où Lin préférait se reposer, il ne s'était pas gêné pour se frayer une place aux côtés de l'Hinoto. 

Cela faisait 4 jours qu'il était avec le démon et c'était une sensation étrange de ne pas réussir à le détester. Lorsqu'il l'avait vu s'en prendre à des civils, il s'était senti profondément honteux. Honteux d'être intiment heureux d'avoir eu un sort différent du leur. Les hurlements qu'ils avaient poussés lorsque Lin clouait leurs mains... jamais, il ne pourrait les effacer de son esprit. En 4 nuits, il avait vu plus d'horreurs qu'avec toutes ces années au service de l'Ordre. 

« J’ose croire que Ryuji eut plus de combativité au moment de votre rencontre et combat que maintenant. Intéressant comme pouvoir. » Avec un petit sourire narquois, le pourfendeur s'adressa au démon. « Lin, tu m'as trouvé combatif ? » Le Byakuren était assis sur sa chaise de bureau, le dossier entre les jambes avec les mains posées sur le sommet de ce dernier. La tête baissée, il fit un petit “ non ” timide de la tête, comme si le fait de le reconnaître le peinait plus que tout. Quelques secondes s'écoulèrent dans un silence pesant. Ce fut le temps qu'il fallût à Lin avant qu'il ne développe sa pensée. « On va dire que je suis déjà content que tu ne te vides pas de ton sang devant moi en quelques secondes à peine ! » Lin l'avait dit en riant. Certes, on ne pouvait pas dire que Ryuji faisait preuve d'une grande combativité et malgré ça, il faisait tout de même la joie du démon, malheureusement pour lui. 

« Je vais être honnête avec toi... » Le pourfendeur semblait réfléchir tout en pointant la démone du doigt. « Miyuki. » Il avait suffi d'un bref regard pour que le Byakuren ne devine l'information recherchée par le pourfendeur. « Miyuki ! Bien que ça saute aux yeux, Lin est différent des autres démons que j'ai croisés et je ne dis pas ça, simplement, parce qu'il sait cuisiner des bons trucs malgré ses goûts de merde, non ! Enfaîte, en réalité, Lin n'a même pas eu besoin de se battre. Ce n'est seulement qu'après l'avoir regardé dans les yeux, dès qu'il eut prononcé ses premiers mots, j'ai compris mon erreur. » Avec ses paroles, Ryuji venait d'envoyer le Byakuren sur un petit nuage de bonheur. Il ne pouvait s'empêcher d'être tout sourire face aux compliments de l'Hinoto. Il aimait ses plats ! C'était amplement suffisant pour toucher le démon en plein cœur. 

« Dis-moi Lin, un démon assez fort pour faire ça à un pourfendeur doit avoir un rang assez élevé au saint du Kokuren. Quel est le tien ? » La question de Miyuki le fit descendre de son petit nuage, le ramenant à la réalité. Il était profondément joyeux. L'effet de la flatterie ne s'était toujours pas estompé, cela lui donnait une douce sensation de chaleur. « Je suis deuxième dans la hiérarchie, mais cette position est davantage représentative de ma dévotion envers Fuhen plutôt qu'à ma puissance pure. » Lin ne se posait même pas la question d'en dire trop. Il avait toujours été ainsi, Ryuji pouvait en témoigner. Cela faisait 4 jours et il avait l'impression d'avoir vécu sa vie entière aux côtés du démon tant il en savait. 

« Je t’avoue que je serais incapable de sublimer le corps humain comme tu le fais, enfin j’imagine que l’inverse est vrai pour toi avec le bois. Si tu le souhaites, je pourrais sans doute t’offrir une croix ou une roue avec davantage de cachet pour sublimé une tes œuvres. » Son regard s'illumina d'une joie éphémère, s'effaçant aussitôt après avoir été exprimée. « Ce serait avec grand plaisir, mais je ne vais probablement pas m'éterniser en ces lieux. » Lin bougeait souvent, et même en parsemant le Japon de ses œuvres, il était compliqué de retrouver sa trace. Certains le comparaient à un fantôme, parce qu'il n'y avait que ses crimes, mais jamais de piste concluante. Il était certes un piètre combattant, mais l'art de disparaître coulait dans ses veines comme une particularité innée. Ça lui fendait le cœur de décliner, mais il n'avait pas d'autres choix. Même lui ne savait pas où ses pas allaient l'emmener, ni même s'il serait encore accompagné de Ryuji. 

Parce que Lin vivait au jour le jour, sans jamais rien planifier. « Dis-moi, d’après tes souvenirs humains tu es plus heureux maintenant ou avant ? D’ailleurs comment t’es venue le nom de Lin Feuerbach ? » Naturellement, la question de Miyuki lui fit penser à sa mort en tant qu'humain et, par extension, à sa renaissance sous forme de démon. Ses souvenirs le submergeant, il ne put s'empêcher d'en rire. D'un bond, Lin finit accroupi sur la pointe des pieds, sur la chaise. « Lorsque Fuhen est venu à moi, il m'a vu suspendu à une croix chrétienne. Je m'étais planté un clou dans le poignet, il a traversé ma chair et mes os jusqu'à atteindre le bois. Je comptais sincèrement en finir avec la vie, me laisser pourrir au soleil parce que c'est tout ce que je méritais. Rien ne m'était suffisamment précieux pour rester en ce monde. J'échouais tout le temps, dans tout. Le sentiment de solitude était devenu écrasant, mais pour rien au monde, je ne réécrirai l'histoire. Rejoindre Fuhen fut la meilleure décision de mes deux vies ! » 

Sous l'effet de la joie, il fit tournoyer la chaise sur un pied, tout en restant perché dessus. Il finit par perdre l'équilibre, se cassant la gueule sur le lit squatté par Ryuji. Évidemment, il était en fou rire après sa chute, mais il essayait quand même de rendre son récit compréhensible. Ce qui n'était pas une mince affaire tant il riait, à en avoir des crampes au ventre ! « Je me sens terriblement bien au culte, je sers mon maître en vivant simplement de ma passion : l'art. Je propage sa voie, ses idéaux et son récit à travers les âges. J'ai échoué dans ma vie passée, mais pas celle-ci. » Et jamais, il ne serait suffisamment reconnaissant envers Fuhen pour exprimer toute sa gratitude. Finalement, le Byakuren réussit à se calmer quelque peu et fut poussé par Ryuji qu'il écrasait de son poids. 

« Pitié de l'air ! C'est trop compliqué pour toi de masquer ton odeur de vieille charogne quand tu m'approches ?! Je t'ai l'ai déjà dit mille fois ! » Il venait de lui hurler dessus, mais Lin n'arrivait tout simplement pas à le prendre au sérieux. Il avait ce sourire retenu qui trahissait son envie d'éclater de rire, pour une deuxième fois. Ryuji aussi avait un léger rictus aux coins des lèvres. Il essayait de le cacher tant bien que mal, mais les deux zouaves finirent par rire en même temps de la situation. « En résumé, devenir démon fut une véritable renaissance pour moi ! Concernant mon nom, je me suis toujours appelé ainsi ! » La dernière question qu'avait posée la démone était pour le moins étrange, mais il n'y pensa pas d'avantage, espérant simplement que sa réponse allait lui suffire. “ Lin Feuerbach ” c'était son nom d'artiste. Était-ce un blase pour la scène ou son véritable nom ? Même lui l'ignorait. Après sa transformation en tant que démon, il avait gardé le souvenir de ce nom comme une évidence. Ça n'avait pas été qu'une simple intuition, c'était bien plus puissant. 
Lin Feuerbach
Revenir en haut Aller en bas
Miyuki
Famille Kishinkai - La Mère
Miyuki
Puissance Théorique : 1600
Messages : 35
Dim 19 Nov 2023 - 16:16
Je suis dubitatif, étais-je sauvage avant ? Je me remémore mon passé. Et finalement quand je revois les rares souvenirs de mes débuts j’admets que j’étais assez brutal. Surtout, à mes débuts où j’étais constamment affamé et maintenant il n’y a pas à dire ça va mieux. Lorsqu’il me demanda si j’étais sérieuse sur mon avis sur son oeuvre, je lui annonce.

- Bien sûr, pourquoi mentirais-je ?

À voir son sourire, je devine sans la moindre peine sa douleur de n’avoir personne pour le comprendre. Après tout, on me trouve bizarrement à vouloir faire du beau avec le bois comme des meubles qui ont du cachet ou des maisons solides. En revanche j’hallucine ou il a un regard incroyablement gentil avec ce pourfendeur ? En plus à moins d’avoir les oreilles bouchées. Mais il compte vraiment épargner ce pourfendeur ? Et lui laisser sa chance de devenir plus fort ? D’accord, sa viande aura meilleur goût s’il devient pilier, mais quand même. Un pilier à beau être humain ça reste des adversaires redoutables, la majorité des démons n’ont aucune chance contre eux. J’ai surtout eu les cheveux qui ont manqué de se dresser sur le crâne.

- Attends, tu comptes le laisser partir ? Tu penses qu’il sera apte à se battre si tu lui prélèves des morceaux par ici et par là ?


Si j’arrive le convaincre de le manger ou de le tuer ça sera un plus. Non, comment Lin peut être plus vieux que moi et être encore en vie avec une mentalité pareil ? Il est soit béni des dieux ou j’ai sous-estimé son pouvoir. Je lève la tête et aperçois les trous au plafond. Je viens à plaindre le pourfendeur, s’il pleut ou il fait froid il va avoir dû mal à se réchauffer. Les failles dans le théâtre ne doivent pas déranger Lin s’il n’a rien fait pour les boucher.

- C’est surtout le seul coin ou il est au chaud. Tu n’as jamais pensé à réparer les trous dans les murs ou le toit ? Après pour ce qui de dormir près de tes pièces, si les démons ne s’en dérangeaient pas, je ne connais pas d’humain qui le ferait de guetter de cœur.


S’il ne me demande pas dis que je parvienne à tout isoler, mais au moins il sera au sec. Quand a ma question sur Ryuji concernant sa combativité, à voir leur langage corporel et le ton dans la voix. Je devine que le pourfendeur n’a même dû avoir le temps de combattre. Ce qui m’intrigue c’est qu’il mentionne qu’il est content qu’il ne se soit pas vidé de son sang en quelques seconds. Si son œil est si puissant, cela signifie qu’il peut tuer quiconque le regard dans les yeux ? Il va me falloir être prudente. Je souris de façon béate et intéressée par le fait que Lin sache cuisiner. Je comprends aussi que Fuhen ne hiérarchise pas ses troupes suivant leur force ou pas totales, mais de par leur dévotion. Je comprends cette logique, moi même je refuserais d’avoir des proches qui chercheraient à me destituer.

- Tu te déplaces souvent ? Tu vas emmener le pourfendeur avoir toi ? Tu comptes revenir ici ?

Des questions pas si innocentes, s’il reste dans le coin ou s’il compte revenir étendre le territoire des Kishinkai vont être plus compliqués. Le chassé ne serait pas difficile, mais cela réduirait à néant nos relations avec le culte. Remarque je peux m’entretenir avec Fuhen pour essayer de le convaincre que je laisserais cette partie du territoire à Lin comme théâtre d’amis. Lorsque j’écoute sa fin de vie humaine, je ne peux m’empêcher de penser à la mienne. J’ai fait ce choix pas dépit à l’époque et si j’avais mieux vécu est-ce que si le démon me proposait d’en devenir j’aurais accepter ? Enfin, si j’étais resté humain à l’époque je ne serais plus ici.

- À t’entendre j’ai l’impression qu’il toujours des similitudes lors de notre naissance en démon.


Je comprends mieux pourquoi il est si dévoué à Fuhen. En voilà un qui est joyeux en se remémorant les vieux souvenirs humains. Me concernant cela a tendance à me mettre le cafard. Je sais pourquoi il me semble à des moments comme si important de réussir à me souvenir de mon ancien nom ? En faîte, il m’arrive en y repensant de me demander si j’aurais plus heureuse en terminant ma vie humaine quand vivant en tant que démon. Même si je ne suis pas malheureuse loin de là. Ou aussi l’impression d’avoir oublié un truc très important. Ensuite, je vois Ryuji se fait hurler dessus par son protéger.

- Ah oui, je ne connais pas d’humain qui apprécie notre odeur.

Dis-je en riant avec le duo en me rappelant la réaction de Mumei.

- Il faut dire que c’est impressionnant, je suis certaine que tu es le premier que j’entends à dire qu’il se souvient de son nom humain par lui-même. Tous les autres qui le connaissaient c’est parce qu’on leur avait dit.

Il autre chose qui me tracasse, il faut que je sache.

- Je peux te demander te faire une expérience avec moi ? Peux-tu retirer ton cache-œil que je puisse voir à quoi il ressemble ?

Ça peut paraître stupide et à mon avis ça l’est, mais j’ai besoin de savoir, quel effet son pourvoir aura sur moi et surtout si en rendant ensuite mes yeux invisibles si cela marche toujours ou non.

- Ensuite, j’aimerais bien savoir ce que tu cuisines, tu prépares des plats uniquement pour les humains ou les démons ? Je t’avoue qu’il m’arrive aussi de cuisiner les humains lorsque j’ai le temps avec des légumes.

Je sens qu’on va bien s’amuser à échanger des recettes.
Miyuki
Revenir en haut Aller en bas
Lin Feuerbach
Culte Kokuren - Byakuren
Lin Feuerbach
Puissance Théorique : 1300
Messages : 48
Mer 22 Nov 2023 - 14:57
picky eater ⬪ FT. Miyuki

« Attends, tu comptes le laisser partir ? Tu penses qu’il sera apte à se battre si tu lui prélèves des morceaux par ici et par là ? » Miyuki semblait choquée par l'idée de l'épargner, ce qui était déplaisant pour le démon blanc. Pourtant, il n'en montra rien, décoiffant Ryuji avec sa main et un grand sourire amusé sur le visage. « Bien sûr ! Ryuji est fort, il survivra. Je ne lui ai pris que sa rate et un rein, rien de bien dramatique ! » Il comptait aussi s'arrêter là, mais ça, il le gardait bien de le dire. Poussé par le plaisir malsain de lui faire croire qu'il se nourrissait de lui-même. L'Hinoto était pragmatique et n'avait aucun mal à l'idée de manger de la chair humaine, tant que ce n'était pas la sienne. Lin qui l'avait très bien compris, jouait avec ça. 

« C’est surtout le seul coin ou il est au chaud. Tu n’as jamais pensé à réparer les trous dans les murs ou le toit ? Après pour ce qui de dormir près de tes pièces, si les démons ne s’en dérangeaient pas, je ne connais pas d’humain qui le ferait de gaieté de cœur. » Lin la regardait sans cacher son incompréhension. Pourquoi est-ce qu'il devrait boucher les trous ? Le Byakuren n'y voyait nul intérêt, lui n'avait pas froid et Ryuji pouvait se servir de son corps comme d'une bouillotte. C'était même un magnifique prétexte pour sentir le corps du pourfendeur contre le sien. Autant dire que lorsque la situation lui était avantageuse, Lin ne s'embêtait pas avec de telles futilités. Cela lui convenait parfaitement.  « Pas si ça me permet de sentir sa chaleur corporelle. » À force d'obtenir tout ce qu'il désirait, Lin était quelque peu égoïste. 

Si la situation lui convenait, il l'imposait. Écouter le désir de ses proies était parfaitement ridicule à ses yeux. S'il traitait aussi bien Ryuji, c'était simplement parce que cela lui profitait également. Souvent, il avait entendu dire qu'il fallait tuer rapidement lors de chasse. Le stress raffermissait la viande de l'animal et Lin n'aimait pas ça, préférant de loin déguster une tendre viande. Pour autant, le Byakuren s'était réellement attaché à lui, bien que ce n'était pas réciproque. Cela aussi n'était pas important pour le démon, il n'avait guère besoin de gagner une affection aussi profonde que sincère de la part de Ryuji. Le pourfendeur le tolérait et c'était déjà bien. Tant qu'il se pliait au moindre de ses désirs, la colocation se passait bien et avec Hypnosis, il était impossible de décevoir Lin. En 4 jours, seulement, il l'avait dépossédé de son corps et d'une partie de son âme, mais pas de sa grande gueule ! C'était sûrement ce qui lui plaisait en ce mortel. Malgré toute la situation, il arrivait à passer outre sa souffrance psychologique. 

Parce qu'il souffrait, le Byakuren en avait parfaitement conscience. Là était toute la perversité du démon blanc qui jouait de cette situation en honorant aussi bien son rôle de bourreau que celui d'ami. « Tu te déplaces souvent ? Tu vas emmener le pourfendeur avoir toi ? Tu comptes revenir ici ? » Ryuji, par ennui, s'amusait avec les cheveux du démon, tournoyant sa tresse autour de son poignet. Lin ne calculait pas, ramenant ses jambes vers lui pour être parfaitement assis. « Je ne reste jamais bien longtemps au même endroit et je n'ai jamais aucun plan, donc aucune idée ! Par contre, pour ce qui est de Ryuji, c'est différent. Je vais sûrement le lâcher au Kansai et lorsqu'il m'aura rapporté ce que je cherche, il sera totalement libre ! » Lin n'avait qu'une envie : que Ryuji lui rapporte un bâton tel un chien. Un beau bâton avec une sculpture en nichirin sur le manche, solidement accrochée. Le genre qu'on pouvait voir à des spectacles de magie ou pour accompagner les marcheurs, peu importait. Même s'il ne trouvait pas, il savait que le pourfendeur n'oserait pas revenir les mains vides. Dans les deux cas, le Byakuren était gagnant. Il y avait également en cette demande, une dernière volonté de se foutre de sa gueule. 

« On attend que les recherches se tassent histoire que Lin ne soit pas attaqué par 36 pourfendeurs le soir du casse venu. Du moins, c'est ce qu'il m'a dit. Moi ce que j'en pense, c'est qu'il cherche juste un prétexte pour me garder auprès de lui. » Dit-il en ricanant, poursuivant par la suite en s'adressant au démon blanc. « Par contre, je maintiens que c'est complètement con comme idée ! Je comprends pas pourquoi tu cherches un bâton en nichirin à tout prix ! Tu sais quand même que pour tuer un démon, il faut le décapiter ? Si les pourfendeurs utilisent des katanas, c'est pas un hasard Lin.  » Le Byakuren répondit en levant les yeux au ciel. Quelques banderoles autrefois rouges étaient suspendues, déchiquetées de part en part. 

« À t’entendre j’ai l’impression qu’il toujours des similitudes lors de notre naissance en démon. »  Lin se contenta d'un sourire comme réponse. « Ah oui, je ne connais pas d’humain qui apprécie notre odeur. » Le démon blanc ricana, tout comme le pourfendeur. « Il faut dire que c’est impressionnant, je suis certaine que tu es le premier que j’entends à dire qu’il se souvient de son nom humain par lui-même. Tous les autres qui le connaissaient c’est parce qu’on leur avait dit. » Lin leva une nouvelle fois la tête vers les cieux, le regard se perdant un instant dans cette myriade d'étoiles. 

« J'imagine qu'on ne peut choisir nos souvenirs. C'est un peu comme un rêve incomplet, on a des bribes, des flashs, mais il y a aussi des trous. Un élément qu'on ne peut retrouver, malgré sa proximité. Pour moi, ce nom était une évidence. Je me suis réveillé en sachant qui j'étais. » Il rêvassait, quelque peu déconnecté de la réalité. Il repensait à beaucoup de choses, sa renaissance, ses débuts et bons nombres d'événements marquants. Naturellement, il avait un doux sourire avec ses pensées submergeant son esprit. « Je peux te demander te faire une expérience avec moi ? Peux-tu retirer ton cache-œil que je puisse voir à quoi il ressemble ? » Le sourire de Lin s'effaça à l'écoute de cette requête. Il ne comprenait pas pourquoi elle lui demandait cela. « Tu es sûre ? » Il doutait, n'ayant pas l'âme de souffrir. Miyuki dirigeait un puissant clan de démons, établis depuis des décennies sur ces territoires. Elle n'avait sûrement pas atterri à la place de Mère par hasard. La démone plongeait son regard dans le sien, Lin n'y percevait qu'une infinie confiance. Il se décida après de longues secondes, ôtant son cache œil avec lenteur. Il ne le faisait clairement pas par gaîté de cœur et cela se voyait. 

Il espérait que la douleur n'attise pas sa rage. Des filaments de sang s'échappèrent de sa pupille, marquant la sclère de ses yeux de rouge. S'en suivit le nez qui saigna, ainsi que les crachats et la salive carmine. Au fil des secondes, le sang ne cessait de se faire de plus en plus abondant, menant Lin à en vomir après qu'il ait dégagé du lit en vitesse. Il s'était précipité hors de la scène, dans un coin du théâtre, les mains étendues contre le mur. Le Byakuren n'en désirant pas plus, replaça son cache œil et revint chancelant sur scène. Bien qu'il était dans les vapes, le démon blanc déambulait vers son bureau. Dessus, il y avait un crâne humain taillé de sorte à servir de récipient. Il mit la main dessus en s'approchant de Ryuji, le retenant par le bras lorsqu'il chercha à fuir. Lin le tira davantage vers lui, finissant par l'enlacer. 

« Aïe ! Ça pique ! » Le Byakuren rétracta sa griffe, il venait de lacérer une veine située au creux de son bras droit. Le câlin n'étant qu'un prétexte pour détourner son attention le temps de griffer. Lin, toujours en restant silencieux, replaça le bras de Ryuji à sa convenance, faisant en sorte que le sang s'écoule dans le crâne. Lorsqu'il en eut assez, il porta le bol jusqu'à ses lèvres et but d'une seule traite. « Ensuite, j’aimerais bien savoir ce que tu cuisines, tu prépares des plats uniquement pour les humains ou les démons ? Je t’avoue qu’il m’arrive aussi de cuisiner les humains lorsque j’ai le temps avec des légumes. » Manger serait effectivement une bonne idée. Ça pourrait l'aider à avoir les idées plus claires. Il déposa le crâne qui était toujours déposé au bord de ses lèvres. « Pour les deux ! Si tu me rapporte la jambe, je veux bien cuisiner ! » S'il allait la chercher dans son état, il allait se casser la gueule en grimpant à l'arbre. C'était certain ! Il en avait parfaitement conscience.
Lin Feuerbach
Revenir en haut Aller en bas
Miyuki
Famille Kishinkai - La Mère
Miyuki
Puissance Théorique : 1600
Messages : 35
Ven 24 Nov 2023 - 17:11
OK un rein il peut s’en passer, mais bon. Si physiquement il s’en remet mentalement j’ignore s’il le pourra vraiment. Part contre, il parle de quoi que sinon, il ne pourrait pas sentir sa chaleur corporelle ? Il aime les hommes ? Chacun son délire, mais bon ça reste égoïste et surtout peu soigné. Faut croire que derrière ses manières il reste très sale.

- Bien, je préviens juste que si je dois repasser régulièrement, ces troues vont être vite bouché. On est des démons, mais ce n’est pas pour autant qu’on doit vivre dans des lieux vétustes prêts à s’écrouler à tout moment. D’ailleurs, tu es au courant que le Kansai il y a souvent un gros attroupement de pourfendeurs ? Et tu comptes lui demander de rapporter quoi ?

Sauf erreur, c’est dans ce coin du Japon que ce trouve leur quartier général. En revanche je m’interroge de plus en plus sur comment un tel esprit libre à t-il put survivre sans jamais avoir de plan. Bon s’il reste stupide sur les bords. Au moins, il n’est pas stupide au point de foncer dans le tas.

- Un bâton en nichirin ? Alors ça peut servir s’il frappe avec assez de puissance pour décapiter un démon, mais ça va rester plus compliqué qu'avec une lame. Mais si c’est le cas, tu deviendras une cible à la fois des démons et les pourfendeurs. Sans compter qu’une fois avec les siens comment être certains que Ryuji ne se ramène pas avec du renfort ? Je te préviens que si tu tombes sur un pilier ça va te faire tout drôle, ils sont beaucoup plus forts que les hinoto.

Surtout que vu sa mentalité, à moins d’un faible pilier, je ne miserais pas sur lui. Après sur ce qu’il me dit rapport à nos souvenirs, j’imagine qu’il pas de vraie explication. Alors que je souris à la demande de mon expérience, je ne m’attendais pas à ce qu’il perde le sien. Au point de douter, il y a quoi son pouvoir ne sert à rien sur les démons ? Non, sinon il me le dirait. Il a fini par ôter son cache-œil pour me montrer son bel œil démoniaque. La sensation ? Ça énerve, ça tape sur le système, mais surtout mes yeux saigne, mon coule du sang et ma bouche commence à s'en remplir. Si j’ai l’air décontenancé, ce n’est pas à cause que son œil me fait, mais sur qui lui arrive. Son œil saigne, il devient rouge, ensuite vu son nez qui coula encore plus que moi. D’abord un petit filet de sang pour devenir une rivière. Il dégage et vomis même du sang. Il s’est passé quoi ? C’est l’écart entre lui et moi qui a produit ça ?

- Il s’est passé quoi là ? J'ai saigné, mais aurait que c'était toi qui souffrait le plus. Mais toi on aurait dit que tu allais mourir en continuant. Ne me dit que ton pouvoir ne marche que ceux qui sont moins fort que toi ? Si c’est le cas, tu es bien plus faible que je ne l’aurais cru.

Non seulement son unique arme ne marche que sur les êtres moins fort que lui, mais en plus il risque de se tuer seul dans le cas contraire. Non, mais il sert à quoi en combat ? Ravis qu’il ne soit pas dans le clan celui-là. D’ailleurs, s’il faut un contact visuel ça signifie qu’il y a même pas forcément besoin de fermer les yeux, juste de regarder son corps et de ne pas croiser son œil. En plus, il s’est position dans un coin replaçant son œil, non, mais je rêve il se relève en titubant ? J’espère que le Kokuren à de meilleurs combattants sinon, ils sont mal. Je le vois piquer le pourfendeur pour lui prélever du sang. S’il manque à ce point de force, je devrais peut-être lui signaler qu’il peut le manger. Pendant qu’il remplit le crâne humain de sang pour le boire je lui pose une question sur ses capacités au combat.

- Rassure-moi tu as d’autres atouts dans ta manche que juste ton pouvoir sanguinaire ? Non parce sinon dans l’état tu seras un pur boulet si les ennemis sont plus forts que toi.

Ce n’est pas pour être méchante ou cassante que je dis ça, mais c’est le cas. Les membres de la famille seraient capables de le maîtriser aisément. Surtout l’aîné et l’ancien. Il me demande alors d’aller chercher la jambe pour la cuisiner. Je souris en lui faisant comprendre sans piper mot que je vais aller la chercher. En allant la chercher, une interrogation me vient à l’esprit. Je le mets au défi de survivre à un jeu et je l’épargne ? Après tout s’il est faible face à moi, il peut devenir gênant face à une masse d’ennemis plus faible que lui. À la réflexion non. S’il doit mourir, il le fera avec ou sans moi. C’est alors que j’attrape la jambe en bondissant dans l’arbre et ayant envie de m’amuser je prends appuie de toutes mes forces dessus et saute le plus hauts possible. Dans le ciel étoilé, j’ouvre mon ombrelle, OK elle fait cinquante kilos, mais avec la prise au vent ça ralentit. Je vise l’entrée, mais un courant d’air me pousse et m’envoie dans un trou du toit. J’atterris en relative douceur.

- Quand je dis qu’il faut reboucher le toit. Au faîte, tu as quoi comme ingrédient pour assaisonner la viande ? Et tu vas la cuire avec quoi ?


Parce que oui, mettre du poivre, du sel ou d’autres herbes aromatiques sur de la viande crue tu sens pas beaucoup de différence. D’ailleurs, faudrait que je mis remette à tester les différentes cuissons de la viande. Faut juste que je fasse ça soit en milieu clos ou éloigner des habitations humaines.

- Si c’est vraiment bon ou peut sans doute préparer Ryuji ou juste un bras ou une jambe.

Je ris de ma proposition, car je sais que jamais ils ne vont accepter. Non, je veux juste faire peur. Je vois un truc qui m’inspire.

- Si tu veux après le repas où pourra faire un petit jeu avec un gage pour le perdant.

J’ai d’ailleurs plusieurs idées pour le gage. Mais avant de me fixer une idée, je vais patienter voir s’il accepte et qu’elle serait son gage.
Miyuki
Revenir en haut Aller en bas
Lin Feuerbach
Culte Kokuren - Byakuren
Lin Feuerbach
Puissance Théorique : 1300
Messages : 48
Sam 25 Nov 2023 - 4:58
picky eater ⬪ FT. Miyuki

« Bien, je préviens juste que si je dois repasser régulièrement, ces troues vont être vite bouché. On est des démons, mais ce n’est pas pour autant qu’on doit vivre dans des lieux vétustes prêts à s’écrouler à tout moment. D’ailleurs, tu es au courant que le Kansai il y a souvent un gros attroupement de pourfendeurs ? Et tu comptes lui demander de rapporter quoi ? » Ryuji, en jugeant les choix de Lin comme idiots, s'était chargé de répondre à la démone, du moins en partie. Il fallait l'avouer, cela arrangeait grandement le démon blanc. 

Pour qui se prenait-elle pour venir ici, être accueillie comme une amie et finir par dicter ses règles au sein même du théâtre ? Intérieurement, il grognait. Extérieurement, il était calme et silencieux. Merci, Ryuji d'avoir pris l'initiative. Mille mercis, parce qu'il ne pensait pas pouvoir garder son calme en lui répondant. Lin n'aimait pas ce genre de comportement, il avait l'impression qu'on crachait sur son hospitalité. Peu de démons étaient capables de se montrer accueillants avec leurs semblables, elle pourrait au moins en être reconnaissante ! Le Byakuren gardait le silence, les bras croisés. Si elle voulait faire des rénovations, elle n'avait qu'à s'y coller ! Ce n'était pas son problème. Dès qu'il quitterait les lieux, elle aura le champ libre, mais pas avant. 

La colère naissait dans son regard. « Tu as une drôle de façon de me remercier pour mon hospitalité quand même. » Il se força à en sourire. Si on pouvait qualifier ce maigre rictus, apparu une fraction de seconde, aux coins de ses lèvres, comme un sourire. « Un bâton en nichirin ? Alors ça peut servir s’il frappe avec assez de puissance pour décapiter un démon, mais ça va rester plus compliqué qu'avec une lame. Mais si c’est le cas, tu deviendras une cible à la fois des démons et les pourfendeurs. Sans compter qu’une fois avec les siens comment être certains que Ryuji ne se ramène pas avec du renfort ? Je te préviens que si tu tombes sur un pilier ça va te faire tout drôle, ils sont beaucoup plus forts que les hinoto. » Il avait toute confiance en Ryuji, parce qu'avec Hypnosis, personne ne le trahissait jamais. De plus, Lin savait précisément combien de temps durait son envoûtement sur son captif. 

Il avait largement le temps de l'envoyer faire une petite balade au Kansai pour qu'il lui rapporte son bâton. « Tu te fatigues pour rien, il n'en démordra pas. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé. » Sa voix, elle était réconfortante. Autant que la flamme d'une allumette dans l'obscurité la plus totale. « S'il me trahit, j'en ferais la plus grosse salope de tout le Japon. Je jure que tout le monde lui passera dessus, le remplissant à un point où il toussera du sperme. » Il ne plaisantait pas. La soudaine noirceur qui se dégageait de sa voix et de son regard avait de quoi effrayer. Lin savait comment dissuader l'envie de trahison, il arrivait à trouver un juste-milieu dans le traitement de ses proies. Il était facile à vivre dans l'ensemble, mais toute forme de rébellion était sévèrement punie. Ce n'était pas des paroles en l'air qu'il lâchait là, juste un fait. Parce qu'il en avait le pouvoir et Ryuji le savait. « Évidemment, je ferais passer les malades et les crève-la-faim en prioritaires. » L'Hinoto avait le visage enfui dans ses jambes, en plein déni. Lin le lui saisit de ses mains gantées, le forçant à plonger son regard dans le sien. « Enfin, “ prioritaires ” seulement après moi. Faut pas déconner non plus, je serais le premier de ta longue liste ! Si cela devait arriver, j'aurais beaucoup de choses à te dire, Ryu. » La détresse qui se lisait dans ses yeux était délicieuse et Lin n'affichait plus qu'un sourire carnassier. 

S'en suivit l'expérience que Miyuki avait réclamée. Après qu'il ait but le sang gentiment offert par son disciple, la démone reprit la parole. « Il s’est passé quoi là ? J'ai saigné, mais aurait que c'était toi qui souffrait le plus. Mais toi on aurait dit que tu allais mourir en continuant. Ne me dit que ton pouvoir ne marche que ceux qui sont moins fort que toi ? Si c’est le cas, tu es bien plus faible que je ne l’aurais cru. » À chaque fois qu'elle ouvrait la gueule, c'était pour le dénigrer. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui foutre ? Il n'était pas de son clan ! Imaginait-elle que tous les démons étaient des combattants ? Pas Lin. Lui ne l'était pas. 

Il avait eu un pouvoir qui s'avérait bien plus intéressant pour manipuler les masses que combattre bêtement comme une bête sauvage. Il avait l'impression qu'elle n'arrêtait pas, ne manquant pas une occasion de le rabaisser et de l'humilier. Les poings du démon se serrèrent, il sentait la colère bouillonner en lui. Sérieusement, il commençait à se demander comment elle pouvait gérer tout un clan de démon avec un tel comportement. Fuhen aussi pouvait se montrer cruel dans ses paroles, mais contrairement à elle, ce n'était jamais gratuit. De toute façon, tous les mots sortant de la bouche de son seigneur étaient une vérité. De ce fait, la douleur qu'il infligeait était toujours une nécessité. Pour une nouvelle fois, le démon laissa couler. Ce n'était pas chose facile, la colère commençait à devenir de plus en plus envahissante. « Rassure-moi tu as d’autres atouts dans ta manche que juste ton pouvoir sanguinaire ? Non parce sinon dans l’état tu seras un pur boulet si les ennemis sont plus forts que toi. » Il était debout, ses mains posées sur son bureau. 

À force de rétracter et de sortir ses griffes sans prendre la peine d'enlever ses gants, ceux-ci étaient troués aux extrémités. Pourtant, cela se voyait à peine. Sous la colère qui se devenait de plus en plus pénible à contenir, le Byakuren sortit ses griffes qui se plantèrent dans le bois. De luisants éclats opalins se reflétaient sur celles-ci. « Pourquoi en aurais-je ? Apparemment, je suis pitoyable. » Venait-il de lui cracher à la gueule accompagnée d'un ricanement débordant d'amertume. Miyuki partit chercher la jambe humaine, redescendant en toute légèreté par le toit. « Quand je dis qu’il faut reboucher le toit. Au faîte, tu as quoi comme ingrédient pour assaisonner la viande ? Et tu vas la cuire avec quoi ? » 

Elle l'énervait. Il griffait le meuble, recherchant à déverser toute sa rage accumulée sur autre chose. Les entailles sur le bois étaient profondes. Dans un tel état émotionnel, Lin ne mesurait plus sa force. « Si c’est vraiment bon ou peut sans doute préparer Ryuji ou juste un bras ou une jambe. » Enfaîte, elle était jalouse de leur lien. Probablement, qu'aucune de ses proies ne s'était pliée à elle, ne vivant plus que pour combler tous ses désirs. Elle le voulait pour lui, mais Lin n'allait pas laisser faire. « C'est mon animal de soutien émotionnel et de ce fait, il n'y a que moi en ce monde qui puisse décider des sévices qu'il subit. » Il n'avait pas peur d'elle, mais il pensait à Fuhen. Il avait construit de bonnes relations avec les Kishinkai, il ne pouvait pas détruire tout cela. Pourtant, le Byakuren ne pouvait pas non plus la laisser lui voler sa proie sans rien dire. 

Ryuji était sien. « Si tu veux après le repas où pourra faire un petit jeu avec un gage pour le perdant. » Alors jusqu'au bout, elle comptait se foutre de sa gueule ? Lin allait finir par exploser et ça risquait de tout foutre en l'air. Non, il ne pouvait pas faire ça. « Pourquoi ? Si je suis aussi faible que tu le prétends, alors les jeux sont déjà faits. Il n'y aura aucune surprise quand tu gagneras. Tout comme il n'y aura aucune surprise quand tu m'enlèveras Ryuji. Et sous quel prétexte ? Un jeu perdu. » La situation le torturait, il avait envie de lui trancher la gorge et de tirer si fort que sa sale petite gueule se séparerait de son corps. Depuis longtemps, son regard avait changé. Il n'était plus animé que par une violente colère et il ne savait pas comment gérer. « C'est d'un pathétisme ! » Se battre, c'était bien plus que tout perdre. S'il en arrivait là, c'était risquer sa vie, signer la mort de Ryuji, mais plus grave encore : anéantir ce qu'avait construit son Dieu. Pourtant, il n'y arrivait plus. C'était trop ! Bien trop pour lui. Il brisa la table et avança vers la démone d'un pas décidé. 

Ryuji était si proche de la liberté, tout ne pouvait pas foirer maintenant ! Pas si proche du but, par pitié ! Il se précipita si rapidement qu'il manqua de se casser la gueule, faisant barrière de son corps entre les deux démons. « Attends, attends ! Peut-être que tu trompes sur ses intentions. Miyuki, dit lui qu'il se fait des idées ! » Avant même qu'elle ne prenne le temps de répondre, un click retentit dans la pièce. Il venait de menotter le démon blanc qu'il poussa d'un coup de pied au ventre, le faisant s'asseoir sur sa chaise. Lin grognait, contrarié. « Sache que je considère ça comme un acte de trahison. » En levant les yeux au ciel, il le traîna par le dossier, l'emmenant jusqu'au bord de la scène afin de l'éloigner de la démone. « Tu finiras par me pardonner, j'en suis sûr, et même que tu me remercieras ! » Lin afficha un sourire narquois en répondant. « Il en faudra beaucoup pour te faire pardonner. » 

« Une chose est sûre : je refuse de mourir avant ma mise en liberté, donc calme-toi pendant que je prépare le feu. Si tu meurs, je ne crains qu'elle n'ait guère la même clémence que toi pour moi. » Ce foutu traître avait raison, Lin le savait. Se battre, c'était l'équivalent de courir tout deux, main dans la main, vers une mort certaine. De ce fait, le démon blanc restait assez tranquille dans l'ensemble. Il ne semblait pas non plus inquiet par le fait d'être menotté, étant même parfaitement à l'aise. « Hey, Miyuki ! Tu pensais à quel jeu précisément ? » Autant régler ça autrement, Ryuji avait raison. « Tu sais... Je pense qu'il a raison, au fond. Autant régler ça différemment, surtout que je sais même pas me battre ! » Sur le coup, Lin en ricana sincèrement tant il se trouvait ridicule. « Je serais presque désolé d'avoir voulu t'arracher la gueule, mais t'as pas arrêté de te foutre de la mienne en même temps. Avoue que tu l'as un peu cherché quand même ! » Il continuait d'en rire, le regard plongé dans le ciel étoilé. 

Un ciel qui ne pourrait pas se voir sans trous. 
Lin Feuerbach
Revenir en haut Aller en bas
Miyuki
Famille Kishinkai - La Mère
Miyuki
Puissance Théorique : 1600
Messages : 35
Sam 9 Déc 2023 - 19:17
Je regarde Ryuji en me grattant la joue. Il a beau être un pourfendeur il a bien plus les pieds sur terre que Lin qui est un démon. À dire vrai je me demande comment il a réussi à survivre jusqu’à maintenant. À moins d’avoir une chance littéralement divine. Hors mon insouciance à vite disparu en ayant échos de sa colère étouffer. C’est quoi qu’il l’ait énervé ? Je le surveille davantage, désormais je suis attentif au moindre signe d’agression. Or sa colère est contagieuse, mais pas uniquement à cause du ton. Non, c’est paroles indiquant la sentence pour une trahison imaginaire à je ne sais comment réveiller en moi des souvenirs oubliés.

- Alors *** tu n’en as pas envie ?

Cet homme avait arraché mes vêtements, sans comprendre pourquoi, mais je ne voyais pas que ça pour moi.

- On devrait t’aider à apprécier ton travail.


Pour ensuite revoir la même scène. C’est sans doute à cause de ça que je n’ai jamais voulu contraindre qui que ce soit à ça. Même les humains ou démons qui auraient mérité une punition abjecte. Ou même toujours donné une alternative pour les démons que je cherchais à recruter, mais si pour certain c’était la mort pour avoir attaqué la famille. Enfaîte-la, j’arrive plus à sourire. Je n’ai pas l’éclat d’amusement et de joie qui me caractérise. C’est avec toute la violence du monde que j’évite de lui arracher la tête et de lui demander ce qui m’empêche de le jeter au soleil.

Le poing de Lin s’est serré suite à mon commentaire. Je vois il ne supporte pas qu’on lui reproche d’être faible. Il doit le savoir pourtant, car s’il était persuadé d’être fort cela ne lui ferait rien ou sinon il ne supporte pas qu’on le pense. S’il faisait partie de la famille je lui sommerais de régler ça en s’entraînant en compensant ses points faibles quitte à lui donner des pistes, mais c’est à Fuhen qu’il en revient la charge d’améliorer ses troupes pas à moi. Au point que sa réponse et réaction digne d’un enfant, ma main à atterrie dans ma tronche montrant ma consternation. Je suis heureuse qu’il ne soit pas dans mon camp. J’avais beau eut rire de ma proposition qui n’était pas en soi sérieuse. Lui il l’a pris au pied de la lettre. C’est alors qu’on aurait pu mettre deux points sur mes yeux et une barre pour ma bouche tant j’étais abasourdie par une telle rigidité d’esprit.

- Tu n’avais pas compris que je plaisantais ? Non parce qu’il était évident que vous n’auriez jamais accepté.

Mais franchement comment deviner ce qui allait s’en suivre ? Je le fixe l’image de ce qu’il me renvoie. Un démon tout ce qui a de plus pathétique. S’il est un peu physionomiste, il devrait réussir à lire son visage que j’ignore comment il a pu penser ça. Il a brisé la table de rage.

- On est d’accord sur un point c’est pathétique.

Il marche dans ma direction son langage corporel est simple il souhaite me déchirer. Je comptais lui remettre les idées en place, mais si je fais ça je risque de ruiner les relations avec le Byakuren. Sauf qu’en voyant le genre d’individu haut placé je me demande si cela vaut vraiment le coup de se contenir. Mon regard devint noir au moment où Lin prononça le mot trahison. Non et non, faut pas l’encastrer dans le plancher. Il avait de la chance d’avoir le pourfendeur sinon je sens que je l’aurais tué et personne n’aurait su que c’était moi. Enfin, il y aurait eu un risque si je décidais d’épargner Ryuji qui mérite davantage de prolonger son existence que celle de Lin. J’inspire très profondément avant d’expirer, l’impression que de la vapeur sous pression sort en sifflant de mes narines. Il fixait les étoiles, si c’était juste ça qui le dérangeait. C’est alors que je sors mes griffes. Un bruit d’acier se brisant sonne dans l’air. Les menottes et la chaîne de Ryuji sont brisées, mais lui demeurent intactes. Je saisis le pourfendeur avant de le jeter sur le lit en évitant de lui faire du mal.

- Tu n’aimes pas qu’on dise que tu es faible ou que tu ne saches pas te battre ? À ton âge, tu devrais déjà avoir cherché à combler ses failles.


C’est d’une voix plus sèche que je m’exprime. Je tourne la tête vers le pourfendeur. C’est avec davantage de douceur que je lui parle.

- Tu aurais pu faire la même chose sans te rapprocher autant, mais tu as fait preuve d’assez de bravoure pour te rapprocher et risquer ta vie pour épargner celle de ton geôlier. Peut-être que tu t’imagines qu’une mort certaine était à la clé si tu ne faisais rien. Mais ça n’enlève en rien le courage dont tu as fait preuve.

Mon regard devient plus sombre.

- Quant à toi, tu ne réalises pas à quel point je fais des efforts juste incroyables pour ne pas t’arracher la tête et la foutre sur une pique à l’extérieur en te demandant les raisons qui me pousseraient à t’épargner. Je ne vais pas t’obliger à en chercher maintenant, car les deux raisons qui font que je n’ai pas agi ainsi. C’est à cause que j’aimerais garder de bonne relation avec Fuhen et aussi, pour récompenser Ryuji.

J’ouvre en grand mon ombrelle avant de la planter dans le sol pour m’asseoir dessus.

- Quand à mes jeux ou gages tu t’attendais à quoi sérieusement ? Un combat ? Il est évident que je gagnerais et juste pour ça cela n’avait aucun intérieur. Non, j’aurais plus songé à des jeux d’adresse ou de précision. Des divertissements qui ne prennent pas en compte notre force et vitesse. Quant au gage, j’aurais davantage pensé à des trucs du genre se déplacer à cloche-pied, s’exprimer en chantant ou l’obligation de s’exprimer avec des rimes.

Je suis la mère du Kishinkai, mais là j’ai littéralement l’impression d’être une maman qui enguirlande son enfant.

- Mais ce qui me donne envie de t’arracher la tête c’est ton incompréhension du vocabulaire en plus de la menace de viole qui s’en suit. Ryuji ne peut pas te trahir pour la simple raison que vous n’êtes pas dans le même camp, il est ton prisonnier rien d’autre. À ce sujet, menace-le lui ou quiconque d’être abusé et autant pis pour la diplomatie je te tue.


Ce n’est pas des paroles en l’air, mes yeux, ma voix, pas posture lui feront clairement comprendre que je ne plaisante pas. Non c’est une enclume et je me dois de taper vraiment fort pour lui faire comprendre.

- Lin tu vas comprendre maintenant à quel point il est important pour un démon de savoir se battre et ne pas ce chercher d’excuse pour ne par le faire.


Je me lève, j’arrache l’ombrelle du sol, la gardant grande ouverte. Je m’approche de Ryuji qui j’imagine loin d’être tranquille. C’est alors que je lui propose sur un ton plus doux.

- J’ai trois propositions à te faire. La première je t’emmène dans le Kansai et tu seras libre de retrouver les tiens. La deuxième, tu peux rejoindre la famille du Kishinkai en buvant mon sang et dès lors tu seras sous mes ordres, la troisième je te laisse avec lui. N’est pas peur, son regard ne traversera pas l’ombrelle et même s’il essaye rien ne t’atteindra.
Miyuki
Revenir en haut Aller en bas
Lin Feuerbach
Culte Kokuren - Byakuren
Lin Feuerbach
Puissance Théorique : 1300
Messages : 48
Lun 11 Déc 2023 - 3:57
picky eater • FT. Miyuki

Lin parlait plus vite qu'il ne pensait, il en avait toujours été ainsi avec lui. Miyuki emmena le pourfendeur sur le lit, mais Lin ne réagit pas. Il restait bien sagement assit sur sa chaise, admirant les étoiles dans le ciel. Discrètement, en usant de ses griffes, il essayait de scier la chaînette reliant ses deux bracelets de métal, mais il avait une sensation étrange. En se concentrant davantage sur les effluves présentes dans l'air, Lin comprit. 

Cet enfant de putain avait utilisé du nichirin ! Le Byakuren grognait silencieusement, une rage grandissante à l'encontre de Ryuji. Il allait se venger, il allait lui faire regretter. Avec la pointe de ses griffes, Lin recherchait à ressentir l'entrée des menottes servant à l'insertion de la clef. Il la trouva rapidement et prit quelques secondes avant de déclencher le mécanisme pour se libérer. 

« Tu n’avais pas compris que je plaisantais ? Non parce qu’il était évident que vous n’auriez jamais accepté. » Lin rattrapa les menottes avant qu'elles n'atterrissent au sol. Ainsi, il avait agi silencieusement, en toute discrétion. « Tu aurais pu faire la même chose sans te rapprocher autant, mais tu as fait preuve d’assez de bravoure pour te rapprocher et risquer ta vie pour épargner celle de ton geôlier. Peut-être que tu t’imagines qu’une mort certaine était à la clé si tu ne faisais rien. Mais ça n’enlève en rien le courage dont tu as fait preuve. » Ryuji eut un maigre sourire. « Merci... » 

Il ne savait plus où se mettre, ni quoi penser. Est-ce qu'il pouvait faire confiance à Miyuki ? Au début, il ne s'était pas méfié de Lin et cela lui avait fait connaître l'enfer. Bien qu'en réalité, il n'en avait même pas eu le temps d'agir. Le démon blanc ne lui avait laissé aucune chance, usant directement d'Hypnosis pour l'éloigner des siens. Tous les souvenirs du pourfendeur s'arrêtaient à lui, suivant un étranger vêtu de blanc. 

Depuis, il était devenu réticent à l'idée de suivre aussi aveuglément un démon. Bien qu'il n'aurait jamais pu agir différemment, il n'arrivait pas à se le pardonner. À chaque fois, peu avant de fermer les yeux, il revoyait cette scène et cela lui devenait insupportable. Il ne pouvait s'empêcher de se blâmer, culpabilisant presque de ne pas être devin. Depuis, cet événement, comment ne pas se laisser ronger par la paranoïa ? Depuis qu'il était avec le démon, il ne comptait plus les moutons, mais répertoriait d'un trait gravé sur le sol le nombre de personnes que Lin avait poussé au suicide, directement ou non. « Quant à toi, tu ne réalises pas à quel point je fais des efforts juste incroyables pour ne pas t’arracher la tête et la foutre sur une pique à l’extérieur en te demandant les raisons qui me pousseraient à t’épargner. Je ne vais pas t’obliger à en chercher maintenant, car les deux raisons qui font que je n’ai pas agi ainsi. C’est à cause que j’aimerais garder de bonne relation avec Fuhen et aussi, pour récompenser Ryuji. » 

Malgré le fracas qu'avait provoqué l'ombrelle en étant plantée au sol, Lin semblait indifférent, son regard se perdant sur les constellations dans le ciel. Pourtant, malgré une attitude qui pouvait prouver le contraire, il écoutait les paroles de la démone. Il notait les informations qui lui paraissaient intéressantes à retenir, notamment sur le fait qu'elle souhaitait garder une entende cordiale avec Fuhen. Au moins, ça leur faisait un point commun. Autant le voir de cette façon. 

« Quand à mes jeux ou gages tu t’attendais à quoi sérieusement ? Un combat ? Il est évident que je gagnerais et juste pour ça cela n’avait aucun intérieur. Non, j’aurais plus songé à des jeux d’adresse ou de précision. Des divertissements qui ne prennent pas en compte notre force et vitesse. Quant au gage, j’aurais davantage pensé à des trucs du genre se déplacer à cloche-pied, s’exprimer en chantant ou l’obligation de s’exprimer avec des rimes. » Alors, il s'était réellement fait des idées ? C'était bien souvent le cas avec Lin. Bien souvent, le démon se laissait corrompre par ses pensées délirantes, guidé par ses pulsions, en suivant naturellement son instinct. Le bon sens et Lin étaient deux choses bien distinctes, finissant souvent en catastrophe lorsqu'on essayait de lier les deux. Sans savoir pourquoi, il était intiment convaincu qu'il ne pouvait pas faire confiance à cette démone. 

Jamais cela n'aurait pu être autant enfantin ! Il avait beaucoup de mal à croire en ses paroles. Il ne savait pourquoi, mais il avait la sensation qu'elle ne lui disait pas tout, qu'elle essayait de le tromper. Avec les démons, ça se passait toujours ainsi : ils n'évoquaient que ce qui les arrangeait, taisant à chaque fois les mauvais côtés du deal. Étant lui-même un démon, il en avait bien conscience. Pourquoi est-ce qu'elle échapperait à cette règle ? Ils étaient tous des langues de vipères. Dans différentes proportions et différentes mesures, mais ils l'étaient tous au moins un peu. « Je n'ai aucune confiance en toi. Pourquoi aurais-je pensé que tu voulais la jouer équitablement ? Je ne connais nul démon qui l'aurait fait. » Il fallait se l'avouer, la plupart n'hésitaient guère longtemps lorsqu'ils avaient la possibilité de faire des coups bas. Pour le moment, Lin ne s'était pas décollé de la chaise sur laquelle il était assis. Il était visiblement à l'aise, les jambes écartées, presque complètement étendu dessus. 

« Mais ce qui me donne envie de t’arracher la tête c’est ton incompréhension du vocabulaire en plus de la menace de viole qui s’en suit. Ryuji ne peut pas te trahir pour la simple raison que vous n’êtes pas dans le même camp, il est ton prisonnier rien d’autre. À ce sujet, menace-le lui ou quiconque d’être abusé et autant pis pour la diplomatie je te tue. » Tout se valait menaçant dans l'attitude de Miyuki, mais ça n'atteignait guère le démon blanc. Lin était parfaitement serein. 
Parce qu'il était inconscient. 

Il avait une véritable âme de kamikaze et malgré ça, il restait en vie. Rensei souhaitait le garder avec lui, pour toujours et Lin ne lui refusait jamais rien. Alors, il lui promit de rester en vie. De ce fait, Lin ne pouvait plus s'autoriser à mourir. Généralement, il ne commençait qu'à s'inquiéter que lorsqu'il voyait la mort de près et, avec Hypnosis, c'était bien souvent le cas. À présent, le démon blanc se plaisait à danser avec elle. Il la trouvait belle et froide, n'en ayant plus peur depuis longtemps. Elle lui était attirante, elle attisait sa curiosité, mais Lin se devait de rester prudent, mais pas pour lui, pour Rensei. Jamais, il ne pourrait se pardonner de lui faire autant de peine. Elle se laisserait mourir, rongée par le chagrin. 

Mourir, c'était tuer sa sœur et ça, il ne pouvait se le permettre. Lorsqu'elle avait prononcé ces paroles, l'attitude de Miyuki avait légèrement changé. Son intonation, son langage corporel... Il y avait une multitude de signes indiquant que les paroles du démon blanc l'avaient touchée, plus qu'il ne l'aurait cru. 

« Je préfère le terme d' “ animal de soutien émotionnel. ” et, à ma connaissance, personne ne se soucie d'obtenir le consentement d'une bête. » Le démon blanc s'était relevé de sa chaise, les bras grands ouverts et les menottes dans une main. Il se rapprocha de l'ombrelle, s'arrêtant à quelques pas. Ensuite, il jeta ses bracelets métalliques au sol, les laissant s'écraser dans un bruit paraissant assourdissant aux oreilles de l'Hinoto. « Lin tu vas comprendre maintenant à quel point il est important pour un démon de savoir se battre et ne pas ce chercher d’excuse pour ne par le faire. » À travers l'ombrelle, la silhouette du démon blanc se dessinait. Même si Ryuji ne le voyait pas distinctement, il ressentait sa présence qui, sur le moment, lui semblait écrasante. 

« J’ai trois propositions à te faire. La première je t’emmène dans le Kansai et tu seras libre de retrouver les tiens. La deuxième, tu peux rejoindre la famille du Kishinkai en buvant mon sang et dès lors tu seras sous mes ordres, la troisième je te laisse avec lui. N’est pas peur, son regard ne traversera pas l’ombrelle et même s’il essaye rien ne t’atteindra. » Le cœur du pourfendeur s'accélérait, Lin pouvait ressentir son stress grandissant. Il ressentait l'odeur de sa transpiration et sa peur. 

Un léger sourire s'était gravé sur ses lèvres. Ryuji n'aurait jamais les couilles de se confronter directement à lui. Il avait toutes les raisons du monde d'éviter de faire de Lin un ennemi. Plusieurs fois, le démon blanc avait parlé du pourfendeur comme d'un ami. Alors s'il traitait ses amis de la sorte, se présenter tel un ennemi, c'était s'ouvrir les portes aux pires représailles possibles. Malgré le fait qu'il ait côtoyé le démon blanc, quatre jours durant, il n'arrivait toujours pas à s'habituer à ses confidences. Plusieurs fois, leur simple écoute, lui avait donné des nœuds à l'estomac. S'il vivait grâce à Miyuki, il vivrait éternellement avec la peur de le recroiser et vivre l'enfer. Il savait à quel point Lin pouvait se montrer créatif dans sa cruauté. Il l'avait vu lorsqu'il s'occupait d'humains destinés à lui servir d'œuvres. Il était même le mieux placé pour savoir à quoi s'attendre s'il se dressait ouvertement contre lui. Les menaces de Lin sur la trahison lui revinrent à l'esprit, lui provoquant plusieurs frissons à l'échine. « La... troisième option. » Il parlait avec hésitation, le regard dirigé sur sa main crispée sur le sol. Le sourire du Byakuren s'agrandit en entendant ces mots, mais il s'attendait à plus venant de Ryuji, tapant quelques fois du pied. 

Le pourfendeur le savait bien, il avait affaire à un éternel insatisfait. Lin avait toujours besoin de plus. « C'est gentil d'essayer de me sortir de là, mais malgré son nombre incalculable de défauts, je sais que ce n'est pas un menteur... Il a au moins ce mérite. » Maintenant, Lin se régalait de ses savoureuses paroles. Pourtant et malgré l'extase, il conservait son calme, restant à sa place, à un peu moins de six ou sept pas de l'ombrelle. « Je ne te ferai pas regretter ton choix. » Il s'en souviendrait et il comptait bien le remercier en conséquence. 

« Dès le prochain levé de lune, nous partirons. » S'il ne partait pas avant pour s'éloigner de l'autre garce. Il leva les yeux vers la démone qui venait d'arracher son ombrelle du sol. Ryuji était accroupi, couvert et hors d'atteinte. De ce fait, Lin ne pouvait voir son sourire, mais il le devinait aisément. Son œil azuré vint se planter dans les pupilles de la Kishinkai. « Enfin, à moins que tu n'aies des choses à redire là-dessus aussi. » Il s'adressait à Miyuki avec une froideur, habituellement, rarissime chez lui.
Lin Feuerbach
Revenir en haut Aller en bas
Miyuki
Famille Kishinkai - La Mère
Miyuki
Puissance Théorique : 1600
Messages : 35
Sam 23 Déc 2023 - 15:34
Ce n’était pas dur de deviner ou de voir qu’il était furieux. En revanche, il semble subitement mieux se tenir. Instinct de survie primaire ou juste qu’il refuse d’aller à l’encontre des ordres de Fuhen ? Après reste à savoir s’il m’écoute pour de bon ou non. Concernant mes jeux en question même si j’avais fermé les yeux j’aurais vu son visage incrédule. Ce qui pour le coup je le comprends, mais j’aurais crus qu’il aurait vite concerner que je ne lui voulais aucun mal enfin pas trop en tout cas. Néanmoins aussi idiot soit-il, il dit une chose vraie. Donné sa confiance à un démon est rarement une bonne chose, peu ont une parole qui ont de la valeur.

- Il est vrai que ce n’est pas tous les démons qui sont fiables bien au contraire ça je te l’accorde. Mais me concernant c’est surtout les faibles qui font ça, les plus puissants n’ont pas besoin de filouter pour arriver à leur fin. Du moins, pas de cette façon.

Sérieusement, si je voulais sa peau ou manger le pourfendeur ça serait déjà fait et ceux sans jouer la comédie. Lorsque je le fais, c’est par jeu et pour qu’un jeu soit vraiment amusant il faut que la proie ait une chance de survie. En revanche, j’aimerais bien savoir s’il est conscient du danger qu’il plane au-dessus de sa tête ? Parce qu’à le voir je n’en ai pas l’impression. Or il me faut me contenir encore un peu.

- Personne ne se soucie d’avoir le consentement d’une bête hein ? Tu n’as pas du assez observer d’humain, car en dehors du bétail, il y en a qui ce souci.

Les chevaux sont dévoués à leur maître, mais un bon cavalier prend soin de sa mouture s’il souhaite qu’elle lui tienne longtemps ou ne s’enfuit pas à la première occasion. Même si c’est pour les manger les fermiers prennent soin de leurs animaux qui ont une vie pas si mal dans l’ensemble. Sérieusement, je ne vais pas dire que je me soucis toujours du bien-être d’autrui et encore moins de celui des humains. Mais ça ne signifie pas que je vais les torturer ou les faire souffrir pour passer le temps. En revanche, je pousse un soupir d’exaspération devant Ryuji en refermant mon ombrelle.

- Mon pauvre t’a pas fini de morfler, en fin ce compte il t’a mieux brisé que je ne l’aurais cru.

Qui à part un esprit casser dans son cas aurait choisi de rester avec Lin ? Sauf, si je lui fais encore plus peur que le démon blanc ce qui est possible. Tant pis dans ce cas son sort n’est plus mon problème. Concernant l’artiste il attend vraiment que je lui dise quoi faire ?

- Tu veux que je dise quoi ? Ce n’est pas mon territoire ici et je ne l’ai pas revendiqué. Sans compter que je ne suis pas ta mère ou ta déesse, tu pars quand tu veux.

Je suis la mère du Kishinkai pas de l’intégralité de tous les démons même si dans l’idée dans un avenir lointain c’est ce à quoi j’aspire. Pas la peine qu’il s’exprime en me faisant comprendre que je suis de trop. D’ailleurs en parlant de divinité.

- Au faîte, tu sais où est Fuhen ? J’aimerais m’entretenir avec lui. De divers sujets d’ailleurs. C’est que je l’entends partout, mais je ne le trouve encore nulle part. J’aimerais pouvoir discuter de l’avenir avec lui.


Ne l’ayant jamais rencontré, je sens que ça va être drôle même s’il est une version plus intelligente et puissante de Lin. Enfin, c’est que j’aimerais qu’on s’accorde. Il avait parlé à Tenma mais comme ce dernier n’a pas jugé bon de m’avertir de projet avec le seigneur du Kokuren. Autant en parler avec lui directement.
Miyuki
Revenir en haut Aller en bas
Lin Feuerbach
Culte Kokuren - Byakuren
Lin Feuerbach
Puissance Théorique : 1300
Messages : 48
Dim 7 Jan 2024 - 2:23
picky eater • FT. Miyuki

« Il est vrai que ce n’est pas tous les démons qui sont fiables bien au contraire ça je te l’accorde. Mais me concernant c’est surtout les faibles qui font ça, les plus puissants n’ont pas besoin de filouter pour arriver à leur fin. Du moins, pas de cette façon. » En plissant les yeux, Lin répondit avec plus de calme qu'avant. « Ça n'est vrai que pour les démons pourvus d'une once d'honnêteté. La plupart du temps, ils se plaisent à tromper, trahir et jouer sur les mots. Tu dois sûrement en connaître des comme ça, non ? » C'était même une évidence. Puis, en hochant légèrement la tête sur le côté, il poursuivit. « Il n'y a que deux êtres en ce monde en qui j'ai entièrement confiance. » Il ne parlait là, que de Renei et Fuhen. « Le reste des démons n'en sont guère dignes. Donner sa confiance aux démons, c'est comme donner son cul, faut pas s'étonner de se faire baiser par la suite. » Il manqua de rajouter que Ryuji pouvait en témoigner, mais il se retenu d'enfoncer le couteau dans la plaie. Lin n'avait pas manqué de voir la fureur dans ses yeux lorsqu'il avait menacé le pourfendeur et, l'air de rien, il savait apprendre de ses erreurs. Sinon, jamais il n'aurait pu survivre en ce monde aussi longtemps. 

« Personne ne se soucie d’avoir le consentement d’une bête hein ? Tu n’as pas du assez observer d’humain, car en dehors du bétail, il y en a qui ce souci. » Il répondit par un rire moqueur, peu convaincu par les dires de la démone. Il la voyait comme une hypocrite de première, ce qui le faisait bien rire. « Mon pauvre t’a pas fini de morfler, en fin ce compte il t’a mieux brisé que je ne l’aurais cru. » Intérieurement, Lin jubilait. Pourtant, il ne laissait rien paraître, posant un regard qui semblait presque blasé sur le pourfendeur. Il avait l'air perdu et désespéré, sûrement occupé à remettre en question l'intégralité de ses choix depuis sa rencontre avec Lin, mais également avant ça. Peut-être qu'en optant pour d'autres choix... S'il aurait refusé sa mission, peut-être que les choses se seraient passées différemment. « Tu veux que je dise quoi ? Ce n’est pas mon territoire ici et je ne l’ai pas revendiqué. Sans compter que je ne suis pas ta mère ou ta déesse, tu pars quand tu veux. » 
Il répondit, la voix quelque peu sifflante.

« J'le sais déjà, ça. » Il n'avait, de toute façon, qu'un seul dieu en ce monde. « Par contre, si les lieux ne t'intéressent pas, pourquoi me prendre la tête en me poussant à jouer la fée des logis ? C'est ridicule... C'est mon problème si je finis enseveli sous les décombres. » Ce n'était pas comme si cela risquait de le tuer. Lin était bien trop égoïste pour penser à Ryuji, s'il venait à se blesser, il ne pouvait qu'en vouloir à lui-même. Malgré sa condition de captif, il restait un pourfendeur après tout. Il savait se débrouiller. Ainsi pensait le démon blanc. 

« De toute façon, comme je l'ai déjà dit, je ne compte pas m'éterniser ici. J'ai encore pas mal de route qui m'attend. » Enfin, il imaginait. Parce que, concrètement, il n'avait rien prévu. Il se laissait guider par les odeurs, elles-mêmes, transportées par le vent. « Au faîte, tu sais où est Fuhen ? J’aimerais m’entretenir avec lui. De divers sujets d’ailleurs. C’est que je l’entends partout, mais je ne le trouve encore nulle part. J’aimerais pouvoir discuter de l’avenir avec lui. » Cette question l'embarrassa. Il ne la pensait guère capable de le croire après leur prise de tête. 

Il se mordait l'intérieur de la lèvre inférieure, les yeux posés sur les étoiles du ciel.  « Je ne crains que ça soit peine perdue... et je ne dis pas ça simplement à cause de notre divergence.  » Il inspira profondément, expirant lentement l'air de ses poumons. « Mein Herr est bien trop occupé. J'ignore ce qui lui prend autant de temps, mais il ne peut même pas se libérer pour ses plus proches fidèles. Alors, n'espère pas ! » Il parlait avec amertume, un large sourire un brin moqueur accroché à la gueule. Derrière cette attitude, il y avait une légère frustration. Parce que lorsqu'il demandait une audience, il était ignoré par son dieu. Pour une raison ou pour une autre, Fuhen ne répondait plus au Byakuren. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé d'attirer son attention. 

C'était toujours le même scénario, il l'envoyait gentiment paître. « ...Et je le répète, ce n'est pas contre toi. Je peux à peine l'approcher avant qu'il ne m'envoie balader. D'après lui, Rensei et moi pouvons gérer les affaires du clan seuls. » En hochant la tête sur le côté, il poursuivit avec un maigre sourire. « Donc tu as le choix entre moi et elle. » Il était peu probable qu'elle veuille discuter politique avec le démon blanc. Peu importait de son choix, cela revenait au même. Lin et Rensei se disaient toujours tout, ils n'avaient aucun secret entre eux. Particulièrement et surtout lorsqu'il s'agissait d'affaires de clan. Il n'y avait pas de coups bas, ni nul mensonge. Tout était simple avec elle, tout était clair et limpide. 

« L'avantage étant que, me concernant, je suis déjà devant toi. Sinon, je pourrais toujours en parler avec Rensei, de toute façon son avis m'est toujours important. Qu'est-ce que ça concernait, concrètement ? » Lin s'était calmé, optant désormais pour une attitude plus posée. Il pouvait rapidement s'énerver pour un rien, mais il redescendait dans les tons tout aussi vite. De toute façon, il n'avait plus de quoi s'énerver a parler de Fuhen. Certes, son absence pouvait de temps en temps l'agacer, mais il l'acceptait dans l'ensemble. De toute façon, ce n'était pas comme s'il avait son mot à dire sur les actes de son seigneur. Il ne pouvait que se persuader qu'il y avait une bonne raison, qu'il préparait quelque chose de grand, que c'était un mal pour un bien. Bref, il gardait foi en lui.
Lin Feuerbach
Revenir en haut Aller en bas
Miyuki
Famille Kishinkai - La Mère
Miyuki
Puissance Théorique : 1600
Messages : 35
Sam 13 Jan 2024 - 18:50
J’ai enfin réussi à calmer l’orage, sans compter que s’il reste pour être gentil simplet. Il lui arrive d’avoir des questions et réflexions vraiment intelligentes. Des démons qui joue sur les mots pour dire qu’ils ne t’ont pas menti j’ai ai connu trop pour pouvoir espérer les énumérer avec exactitude. Concernant sa métaphore, je dirais qu’on pourrait l’accorder également aux humains, mais on ne va pas chipoter sur les détails.

- Bon j’avoue, je ne peux qu’aller dans ton sens, mais si c’est plus nuancé de manière générale vaut mieux éviter d’accord sa confiance à la première bouille innocente qui passe par là.

Je sais de quoi je parle, combien d’hommes j’ai séduits avec mon joli minois en leur promettant de monter jusqu’au septième ciel ? Leur âme a sans doute fini par y monter, mais leur carcasse elle a fini dans mon ventre. Bon à son rire, je sais qu’il ne me croit pas sur le fait qu’il a des humains qui arrivent à se soucier du bien-être de leur bétail. Aussi par ce que je qualifierais d’amour malsain et pour donner une viande de qualité. Après je pense que Lin est de ceux qui recherchent la quantité à la qualité. Et aussi je sens qu’il sûr interprète certaine chose donc il faut que je le recadre un peu plus en douceur.

- Je n’ai pas dit qu’il ne m’intéressait pas, j’ai dit que ce n’était pas mon territoire et que je ne l’ai pas revendiqué. Non, il m’intéresse et me concernant je déteste vivre dans des lieux qui peuvent s’effondrer à tout instant.

Oui, il pensait quoi ? Que je me balade dans le Japon au sens du vent ? Bon, il y a pas si longtemps il aurait eu plus raison que tort. Sauf qu’avant je ne tue Tenma, j’étais l’aînée et non la mère du clan, se faisant j’avais pas tout à fait les mêmes responsabilités. Concernant l’artiste sculpteur d’œuvre humain, je comprends qu’il se méfie de tous s’il comprend mal les paroles ou donne des interprétations qu’il est le seul à donner. Je n’ai pas pu dissimuler ma surprise lorsqu’il me dit qu’il serait impossible de rencontrer Fuhen. Apparemment, il serait si occupé qu’il ne peut même pas se libérer pour ses plus proches fidèles. Je plisse les yeux et gonfle les joues. Il cherche à me vexer ? Il se trompe s’il pense avoir réussi, mais ce qui me frustre c’est de me dire que je risque d’échanger avec lui pour un avenir convenable entre les Kishinkai et le Byakuren.

J’expire et l’écoute attentivement lorsqu’il me dit que lui et Rensei sont aptes à gérer les affaires du culte seul. Bon, ce n’est pas la panacée, mais au moins je n’aurais pas lui uniquement en porte-parole pour tisser une alliance. Je réfléchis, puis-je vraiment me fier à son jugement seul ? A-t-il du poids dans la ligne de conduite de son clan ? Cette Rensei l’influence-t-elle ou c’est qui lui l’influence ?

- Et pourquoi pas discuter de ça avec vous deux ? Fuhen vous a refilé les rennes du clan le temps de son absence ? Alors c’est avec vous deux que je souhaite m’entretenir.

Ça et surtout disons que j’ai une première impression qui ne par pas et surtout j’aimerais voir comment il fonctionne avec un partenaire de son clan. S’il est plus posé ou toujours aussi impulsif.

- Concernant ce que je voulais lui parler c’est simple, je voulais m’entretenir sur le Chitsujo, mais aussi les clans de démon plus mineur et notamment les pourfendeurs au Japon. Il y a bien également la répartition des territoires. Je sais qu’il n’y a pas si longtemps feu Tenma et Fuhen avait parlé, mais ce dernier n’a jamais exprimé l’ensemble des accords passé. Donc j’aimerais partir sur une base propre et sans le moindre quiproquo.

Dans l’idée, c’est de plus tard faire la famille Kishinkai l’unique clan de démon qui règne en maître sur le Japon. Après le culte pourrait être utile, un genre de soupape de sécurité afin d’éviter que les humains ne cherchent trop à se rebeller. Ça serait un genre de gouvernement à deux mais si cela peut aider à assurer la position. C’est que j’aime avoir des alliés puissant, mais pas aussi puissant et important que moi ou ma famille.

- Sans compter que je ne pense pas que ce soit la bonne nuit pour discuter de ça maintenant.

Déjà parce qu’on n’est pas parti du meilleur pied et surtout il y a un pourfendeur et j’ignore s’il va le laisser en vie. Donc je préfère attendre. Concernant Ryuji autant ajouté un peu de piment dans leur relation.

- Au faîte, tu comptes l’épargner après le vol de ton bâton ?

Dis-je en pointant du doigt le jeune pourfendeur.
Miyuki
Revenir en haut Aller en bas
Lin Feuerbach
Culte Kokuren - Byakuren
Lin Feuerbach
Puissance Théorique : 1300
Messages : 48
Jeu 8 Fév 2024 - 2:02
picky eater • FT. Miyuki

« Bon j’avoue, je ne peux qu’aller dans ton sens, mais si c’est plus nuancé de manière générale vaut mieux éviter d’accord sa confiance à la première bouille innocente qui passe par là. » Le démon blanc hocha la tête, l'écoutant, le visage impassible. « Je n’ai pas dit qu’il ne m’intéressait pas, j’ai dit que ce n’était pas mon territoire et que je ne l’ai pas revendiqué. Non, il m’intéresse et me concernant je déteste vivre dans des lieux qui peuvent s’effondrer à tout instant. » Il ne se contenta que d'un mot pour répondre. « Entendu. » Une démone aussi puissante qu'elle, se tracassant pour de potentielles chutes de pierres, ça le faisait doucement ricaner.

Il avait l'impression qu'elle se prenait la tête pour un rien, mais bon, ce n'était pas son problème. Lin n'avait jamais été quelqu'un d'empathique, que ça soit dans sa vie humaine ou celle de démon, c'était du pareil au même. Les petits sentiments d'autrui ne le touchaient pas. Il s'en foutait, ne pensait qu'à sa gueule, au culte Kokuren, à Rensei et à son seigneur l'Éternel. « Et pourquoi pas discuter de ça avec vous deux ? Fuhen vous a refilé les rennes du clan le temps de son absence ? Alors c’est avec vous deux que je souhaite m’entretenir. » C'était encore ce qu'il y avait de plus simple à faire, Lin le reconnaissait.

Il y avait une petite chose qui l'inquiétait, devoir révéler qu'il avait merdé envers les Kishinkai à cause de son comportement ne le ravissait pas au plus haut point. Après, était-il en position de se plaindre ? Non, pas vraiment. Il avait bien conscience d'avoir perdu son sang-froid et de ce fait, il allait bien devoir évoquer le sujet avec Rensei lorsqu'il la verra. Même si elle allait sûrement le lui pardonner, il appréhendait ce moment.

« Concernant ce que je voulais lui parler c’est simple, je voulais m’entretenir sur le Chitsujo, mais aussi les clans de démon plus mineur et notamment les pourfendeurs au Japon. Il y a bien également la répartition des territoires. Je sais qu’il n’y a pas si longtemps feu Tenma et Fuhen avait parlé, mais ce dernier n’a jamais exprimé l’ensemble des accords passé. Donc j’aimerais partir sur une base propre et sans le moindre quiproquo. » Un rictus se forma sur la gueule du démon qui répondit, les mains à l'arrière du crâne, les cheveux s'emmêlant entre ses doigts. « Ça me semble, également, être un choix judicieux. »

« Sans compter que je ne pense pas que ce soit la bonne nuit pour discuter de ça maintenant. » Le Byakuren hocha la tête sur le côté, affichant un mince sourire à la Mère des Kishinkai comme réponse. « Au faîte, tu comptes l’épargner après le vol de ton bâton ? » Machinalement, le démon blanc dirigea son regard vers son captif. Son œil se focalisait sur sa dégaine, il avait davantage l'air d'un brigand qu'un pourfendeur. Les lambeaux de tissus lui servant d'habits n'aidaient en rien pour soigner son allure. « Évidemment, je suis un homme de parole. » Il avait parlé, confiant. Lin semblait sincère, parce qu'il l'était à ce moment-là. « N'est-ce pas pécher que de mentir ? » Il en ria, tout en profitant de l'occasion pour s'éloigner de Miyuki.

Il avait le pas lège, se réappropriant l'espace jusqu'à se faufiler derrière l'Hinoto qu'il poussa. Juste pour l'énerver, jouer avec ses nerfs, mais ce dernier ne réagit pas, se contentant d'un simple regard qui questionnait le démon. Lin n'eut qu'un grand sourire provocateur avant de s'en aller dans le couloir jonché de ses œuvres inachevées. « Maintenant que tout est dit, tu peux t'en aller. J'ai du taff' qui m'attend. »
Lin Feuerbach
Revenir en haut Aller en bas
Miyuki
Famille Kishinkai - La Mère
Miyuki
Puissance Théorique : 1600
Messages : 35
Sam 2 Mar 2024 - 18:55
Je n’ai pas l’impression qu’il comprend pourquoi je n’aime pas vivre dans des lieux délabrés. Après est-ce vraiment étonnant ? Je veux dire suffit de voir la ruine qui lui sert d’abri et qu’il se fiche du confort de sa proie ou de lui même. C’est parce qu’on résiste au froid à la chaux et à bien d’autre truc comme des toits qui s’effondrent qu’on doit se sentir obligé de vivre dans des taudis. Je veux dire c’est super agréable de vivre dans une maison propre et bien rangée.

Après chacun son problème, peut-être entendra-t-il raison plus tard. Le coup de sang passer il semble pouvoir penser de façon plus digne d’un second dirigeant. Reste à savoir si cela va durer. Lorsque je posai ma question concernant le devenir du pourfendeur. Lin fixait le vestige qui restait du guerrier. J’eux un grand sourire lorsqu’il dit qu’il est un homme de parole.

- Oui, un homme de parole.

En revanche, je ne comprends pas la notion de pêcher.

- Pécher ?

Il peut me répondre s’il le désire, sinon je lui poserais la question une prochaine fois. Néanmoins, si je me fis à ce qu’il dit je ne lui ferais pas confiance si j’étais Ryuji. Enfin, c’est le problème du pourfendeur désormais, je lui ai offert une occasion de survivre il ne l’a pas saisi tant pis pour lui.

- Effectivement, je vais juste observer un peu comme tu conçois tes œuvres d’art avant de partir, mais n’es crainte sauf si tu m’adresses la parole. Je ne piperais mot.

Ce qui est vrai, je veux juste voir comment il fait et ensuite d’ici probablement un bon quart d’heure ou une vingtaine de minutes je partirais comme je suis venue.
Miyuki
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1
Sauter vers: