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L'échappée ; Nobara
Mumei Inuko
Admine HRP & MJ
Mumei Inuko
Puissance Théorique : 50
Messages : 157
Mar 11 Juil 2023 - 19:46
Mumei n'est jamais allée aussi loin du village qu'aujourd'hui. De plus en plus, chaque jour qui passe, elle va plus loin. Elle part plus longtemps. Elle revient moins souvent.
Le village, ce n'est plus vraiment la maison.

La jade roule autour de son cou alors qu'elle dévale en riant une pente glissante, faisant tomber quelques pierres avec elle qui finissent leur course contre les pieds d'arbres. Mumei ne finit pas sa course au pied d'un arbre, elle. L'enfant s'élance à la poursuite. Elle poursuit son ombre, le vent, une petite proie. Elle poursuit loin devant. On ne sait pas trop ce qu'elle poursuit, mais elle file. La jade miroite lorsqu'elle se tourne vers le soleil et fixe l'astre un instant, derrière son masque de céramique rouge, jusqu'à ce qu'il lui brûle les yeux.
Elle voit des soleils noirs un peu partout maintenant. Elle poursuit son chemin.

Comme elle, le soleil poursuit aussi son chemin. Il coule lentement derrière les arbres, et fond dans leur feuillage. L'air se rafraichit et Mumei entend commencer à chanter les criquets. Forte d'avoir pêché deux petits poissons, elle regarde les rayons rouges s'échapper et disparaitre au profit d'une nuit au croissant de lune, les pieds dans l'eau d'un ruisseau.
Elle n'a pas peur. Elle poursuit son chemin.

Cabane dans la forêt, au milieu de rien. Mumei l'observe et se demande si elle peut rentrer. Le jardin est florissant, il y pousse des fleurs. Le cabane ne bouge pas, elle semble inhabitée. Après un temps, et poussée par le murmure de la nuit, elle se décide à s'approcher. Ses petits pieds nus sont discrets sur le sol, mais c'est aussi parce qu'elle n'est pas bien lourde. Mumei traverse le couloir de fleurs qui dansent lentement dans la brise. Elle pose ses deux mains contre la porte en bois et elle l'a fait coulisser pour l'ouvrir. La cabane est plongée dans le noir mais sa silhouette se détache dans la lueur de la lune qui passe à travers l'ouverture nouvelle. Mumei observe Mumei-toute-noire, puis son regard parcourt l'intérieur de la maisonnette en bois.

Son regard s'habitue peu à peu à l'obscurité. Elle entre.
Il y a plein d'objets en verre, et des notes. Il y a plusieurs odeurs aussi, et ce parfum entêtant et floral. Mais ce qu'il y a, c'est surtout personne.
Mumei regarde les deux poissons accrochés à sa hanche. Il faut les cuire. Le poisson cuit c'est bon. Elle a envie de poissons chaud à la chair fondante. Elle s'affaire à la recherche d'une popotte et de quoi faire un feu dans l'âtre d'une cheminée mal entretenue et poussiéreuse.
Mumei Inuko
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Invité
Invité
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Mar 11 Juil 2023 - 20:51
Il n'y a pas à dire, j'ai toujours adoré les enfants. Ils sont l'incarnation de la tendresse. Les filles surtout, car elles gardent plus souvent les traits fins. Le visuel compte beaucoup quand on veut provoquer l'appétit, peu importe son sens...
      Ce qui m'amuse également, c'est le côté espiègle de ces jeunes gens : ils n'agissent pas de manière réfléchie, du moins pas de suite. Tels de petits animaux, leur instinct les pousse à agir sur l'instant, pleurant la perte d'un jouet et s'émerveillant juste après du vol d'un papillon, frôlant leur joue. Les regarder agir de la sorte est divertissant. Et je me surprends à y prendre du plaisir, comme si je pouvais en tirer un quelconque enseignement.

     Ce soir, je suis tranquillement installé sur ma chaise de bureau, dans le logis que j'habite depuis maintenant trois lunes, lorsque je sens une perturbation dans l'air, non loin de moi. Le vent, bien que faible, s'engouffre dans les vieux interstices de la cabane, m'amenant le parfum de mon jardin... Et une autre odeur, plus prononcée. En tendant l'oreille, je n'entends rien. Les sens en éveil, je me lève doucement et récupère sur la table un flacon contenant des fleurs séchées, couleur du sang. Tapi dans l'ombre, protégé par un pan de mur et l'armoire de la pièce d'à côté, j'observe ce qu'il se passe. Dans la principale, l'âtre éteint s'illumine lorsque la porte s'ouvre sans bruit. Une ombre se dessine sur le sol.
    Celle que je prends pour une enfant est là, dans ma demeure, en train d'observer les alentours. Sa démarche m'interpelle : elle se tient debout, droite, mais il y a quelque chose dans son attitude de... bestial. Je ne saurai l'expliquer, mais tout chez elle me fait penser à un animal farouche, prenant repère de son espace. Je dis "elle", mais je ne vois pas son visage, caché par un masque rudimentaire. La peinture est grossière, mais pas dénuée de sens artistique. C'est assez étrange. J'en oublie presque que je suis caché. Alors qu'elle s'arrête enfin, devant l'âtre, je me déplace dans son dos, dénué de toute intention. A l'instar de mes jeunes pousses, je peux paraitre aussi insignifiant qu'un pétale volant dans les airs.
    Je ne suis qu'à cinq mètres d'elle, et je sais pourtant que je peux la tuer rien qu'en tendant la main. Mais avant cela :

- Que fais-tu donc ici, petit être ?

     L'instant suivant, je ne suis qu'à quelques centimètres de son visage. De mes yeux rubis, je scrute les pupilles que je devine derrière les orifices de son masque. Je joue de ma présence, la rendant plus impressionnante encore, assurant ma supériorité sur l'intrue, faible chose que l'on peut manger crue. Mais je préfère la méthode civilisée :

- Tu n'es pas du coin... Je ne t'ai jamais vue par ici. Es-tu seule ?

    Je remarque les deux poissons :

- As-tu faim ?

    Les habitudes ont la vie dure semble-t-il, car je pourrais la menacer, lui retirer cette façade d'un revers de la main, mais je préfère la rassurer, gagner sa confiance. Comme je le ferai avec n'importe quelle proie. Je ne suis pas un chasseur, j'endors les sens.
    J'opte pour un regard plus doux. Je finis par m'éloigner calmement d'elle et m'asseoir près de la porte d'entrée, un sourire aux lèvres :

- N'aies pas peur de répondre. Je ne t'en veux pas vraiment d'être entrée chez moi. Rien ne laisse croire que quelqu'un vive ici, n'est-ce pas ? A part peut-être ce beau jardin.

    Je ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire moqueur. Pas agressif, juste taquin.
Invité
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Mumei Inuko
Admine HRP & MJ
Mumei Inuko
Puissance Théorique : 50
Messages : 157
Lun 17 Juil 2023 - 18:46
Mumei laisse glisser ses petits doigts dans les airs, au-dessus de tous les objets en verre et des papiers noircis de note qu'elle ne comprend pas. Elle ne sait pas lire, elle sait juste écrire son prénom et le reconnaître, ça oui. Elle sait aussi maintenant écrire et reconnaître celui de Kohaku, ça oui.
A part ces deux prénoms, Mumei prête rarement attention aux écrits qui sont pour elle plus des dessins qu'un moyen de communiquer. Des gribouillis grattouillés sur des feuilles, dans un langage qu'elle ne comprend pas.

Là, un récipient en terre avec une poignet. C'est parfait pour faire cuire le poisson. Mumei va pour l'attraper, mais son geste reste en suspend. Elle a entendu une voix, qui l'interpelle. L'instant d'après, l'air vibre alors qu'elle se retourne d'un geste vif pour se retrouver nez à nez avec un individu. A quelques centimètres l'un de l'autre, elle retient son souffle de surprise. Ses yeux, derrière son masque de céramique, plonge dans ceux noyés dans le sang de l'inconnu. Aucun doute : c'est un démon, à l'instar de Kohaku et de Miyuki.
Mumei n'a pas peur.

Elle a conscience qu'il pourrait la tuer d'un geste s'il le pouvait.
Mais c'est comme côtoyer les loups après tout.

Elle se détend alors, la surprise passée et observe le visage de cette nouvelle personne. Doux mais masculin, des cheveux d'un blanc d'ivoire comme ceux de Miyuki. Les pupilles ne sont pas les mêmes mais la couleur rouge sang est toute pareille. Mumei l'observe alors qu'il parle et lui pose des questions. Pourquoi est-elle ici, si elle est seule, si elle a faim, si elle avait deviné que quelqu'un vivait ici.
Beaucoup de questions, mais Mumei commence à avoir l'habitude d'interloquer les démons. Miyuki aussi l'avait assaillie de questions...

Il s'éloigne doucement et va s'installer près de l'entrée. Mumei ne se sent pas en danger pour le moment, rien dans le comportement de ce démon ne lui montre qu'il voudrait la manger. Pour l'instant : elle garde en tête les paroles de Kohaku sur son espèce.

« Mumei va faire cuire son poisson. Tu en veux ? »

Peut-être pas la meilleure façon de répondre, mais faire connaissance n'a jamais été un point fort la concernant. Mumei se retourne vers le bol qu'elle avait repéré juste avant et s'affaire à allumer le feu dans la cheminée. Elle renifle un récipient plein de liquide et le repose : ce n'est pas de l'eau. Un autre : ça en a l'air ? Mumei en verse dans la popotte puis s'occupe d'évider et d'écailler ses poissons avec son petit poignard de céramique.
Son arc ne la gêne pas, ni les quelques flèches qui l'accompagnent. Elle sait intimement qu'il ne lui servirait pas contre ce démon. Il se déplace bien trop vite pour elle. Pourtant, Mumei ne se sépare plus de son arc.

« Mumei a vu un abris pour la nuit, elle est entrée. Elle ne pensait pas tomber sur un démon. » Placer discrètement qu'elle sait ce qu'il est. Mumei n'a pas peur mais totalement conscience du fait qu'elle représente une proie pour lui. Pourtant, il ne l'attaque pas pour le moment, et c'est tant mieux. Elle note son rire : une pointe d'humour. Elle sourit quelque peu derrière son masque.

« C'est quoi ton nom ? » demande t-elle en lui tournant le dos, tirant les tripes d'un de ses poissons.
Mumei Inuko
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